La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Comment enseigner aujourd'hui, et, que doit-on enseigner, une fois qu'on a compris le bouleversement radical des esprits et des nerfs, des systèmes de perception et des expériences du monde que les nouveaux médias font subir à l'homme «industriel» ? Dans un premier volume (La Bonne École, I. Penser l'École dans la civilisation industrielle, Champ Vallon, 2000), les auteurs expliquaient pourquoi ils enracinaient le malaise actuel de l'École dans le retard anthropologique et institutionnel de l'enseignement en général par rapport au réel industriel et à ses structures matérielles, techniques et humaines de production. Ce second volume porte donc tout naturellement sur les structures d'enseignement de ce nouveau réel et de ses principes (formes, méthodes, nouveaux outils comme l'ordinateur, organisation des études) et sur les contenus de savoir (en particulier sur la manière dont les savoirs à instruire sont peu à peu extraits du réel industriel en acte : quels champs, quels registres, quels modèles). Le principe, c'est, et ce doit être : le savoir au centre - ce qu'avait réalisé, pour sa part, l'École de la civilisation agricole (celle de Jules Ferry). En vertu du principe d'analogie, ce volume fait donc le point sur les formes pérennes à conserver (celles, justement, que l'École d'aujourd'hui a cru bon de mettre en péril, au détriment de l'élémentaire du savoir et du bon sens) et sur les transformations historiques à opérer dans les esprits et l'institution tout entière. L'École est l'instrument d'optique privilégié de l'homme industriel sur la réalité sans cesse inédite de son expérience, elle est donc le premier milieu social qui rend possible une vraie compréhension et une vraie maîtrise de cette réalité.