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Les nouveaux entrepreneurs de la guerre : des mercenaires aux sociétés militaires privées

Vuibert, 2011
Grand Format

Philippe Chapleau

Vie politique française et européenne

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Prix neuf
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Résumé

Les Sociétés Militaires Privées (SMP) occidentales sont-elles le nouveau nom des mercenaires ? Le marketing aurait-il seulement dépoussiéré une vieille réalité ? Certainement pas. Les SMP d'aujourd'hui se caractérisent précisément par le fait qu'elles ne combattent pas directement. Elles assurent en réalité des missions de soutien aux forces nationales, aux armées régulières. A contrario, les mercenaires, tout au long de l'Histoire, furent payés pour faire la guerre. Finalement, les SMP traduisent un recentrement des militaires sur leur coeur de métier ; elles soulagent en effet les troupes combattantes des activités «annexes» : logistique, maintenance, formation, santé, etc. Elles s'inscrivent dans une logique d'externalisation (visant à faire face aux contraintes budgétaires) et non dans une dynamique de privatisation de la guerre. L'État, en Europe comme aux États-Unis, reste l'unique détenteur de la «violence physique légitime». Loin des condottieri italiens de la Renaissance, qui représentaient un véritable symbole des guerres privées, c'est-à-dire du mercenariat, les SMP expriment la forte nécessité d'une «sous-traitance» au sein des armées. De surcroît, la confusion persiste, mais à tort, entre les sociétés militaires privées (SMP) et les sociétés de sécurité privée (SSP) assurant la protection d'entreprises dans des zones à risques, ou particulièrement sensibles, parfois hostiles. Refusant les facilités d'une condamnation en bloc, Philippe Chapleau analyse l'émergence des SMP au prisme des impératifs qui s'imposent aux gouvernements, tout en traçant les pistes d'un développement de ces sociétés favorable à l'efficacité des armées et respectueux des exigences de la démocratie.

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