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Résumé
La question du partage de la valeur ajoutée entre revenus du travail et revenus du capital est abordée dans de nombreuses analyses et débats concernant la croissance ou les inégalités. Mais la littérature économique ne fournit que peu d'indications sur le partage qui pourrait être «optimal», par exemple pour dynamiser la croissance. Le diagnostic sur l'orientation du partage de la valeur ajoutée dépend de l'indicateur retenu. Depuis les années 1990, dans le périmètre des sociétés non financières, ce partage fluctue en France autour d'un niveau qui paraît stabilisé alors que la part des salaires diminue dans certains pays, comme l'Allemagne, ou augmente dans d'autres, comme l'Italie. Parallèlement à ces évolutions divergentes, la part des revenus salariaux les plus élevés a partout nettement augmenté. Cela signifie que la grande majorité des salariés n'a pas complètement bénéficié des fruits de la croissance. La décomposition de la part du capital révèle également d'importants mouvements. Finalement, durant la crise née en 2008, la part du coût salarial dans la valeur ajoutée a augmenté dans tous les pays, mais on observe en France une résistance particulière des revenus de la propriété.