Le diable en personne

Une atmosphère noire comme on les aime, bien glauque avec tous les ingrédients, prostitution, politique, trafic de drogue et d’êtres humains, de la traque à la mort… Un personnage fort, violent, bourru, Léonard Moye qui vit reclus dans sa propriété en pleine nature, loin de la civilisation et qui va recueillir une jeune fille traquée par des tueurs qui cherchent à la faire taire. On est rapidement pris par l’histoire et la dynamique du récit, on a envie d’un final crescendo plein de rebondissements… Toutefois, la fin est plutôt convenue, attendue et manque de suspense. Un bon livre, pas le coup de cœur néanmoins.

Du suspense, de l'action, des personnages attachants, des gentils et des méchants : un très bon moment de lecture avec ce roman qui se dévore.

HAHAHAHAHAHAHA (rire de dément minou, de dément). Pourquoi ? Parce que Peter Farris revient enfin ! Mec, j'avais bouffé Dernier appel pour les vivants. Mais genre bouffé comme quand t'as une putain de fringale de cuite et que tu tombes sur les chocolats de Noël que tu te gardais pour une super occaz. Du bon gros pulp des familles, pas de fioritures, ça gicle à tout va. T'es pris dans un trip façon Breaking Bad encore plus loco loco, ambiance sud des states, avec les habitants cramés de Géorgie à la clé. Limite tu vois la saison de Weeds (fais un effort, c'est pas si vieux que ça Weeds, si.. ?) qui s'passe au Mexique ? Bah presque pareil. On commence direct le récit par une chasse à la femme (dézo ch'peux décemment pas dire chasse à l'homme vu qu'on parle de Maya et que l'adrénaline et l'angoisse s'allient en force pour nous niquer les nerfs comme jamais). Maya va être recueillie par Leonard, un espèce de vieux bootlegger en phase de rédemption, qu'a des choses à se faire pardonner, qui vit reclus et dont l'excentricité se tient (entre autre) à taper la discut' avec un mannequin de femme qui s'appelle Marjean. Genre le plan que t'adores lire, voir en film, pour passer un pur moment, mais que tu pries pour que ça t'arrives jamais dans ta vie, même une fois pour rigoler et vivre des aventures. Souvent on avertit les lecteurs, bah voilà. T'as de quoi mettre du très lourd dans tes mains, mais malgré tout hyper bien construit, de quoi ravir tes pulsions sanguinaires (une fois de temps en temps, histoire de pas jeter dans le Rhône* le gars dont la tronche te revient pas) *tu peux remplacer le Rhône par la Seine ou une rivière, la mer ou l'océan à coté desquels t'es, tkt je me formaliserai pas, juré craché. krpt. (attends j'm'essuie la main sur la poche arrière de mon bloudjine) Enfin bref, si tu veux t'accorder une bonne marrade, un boost de lecture, un peu comme quand t'as envie de te faire le petit tarantino de l'année après t'être tapé les films à voir selectionnés par Arte et Telerama bah tu peux direct allonger la monnaie pour Le Diable en personne.

Un livre magistral de P. Farris. Un roman très sombre et très rythmé. Un régal

Bim bam badaboum ! Très gros coup de cœur de cette rentrée polar, Le diable en personne nous emmène en apnée dans les profondeurs de ce que l'espèce humaine à de plus détestable, la corruption, le trafic de prostituées et la violence sans foi ni loi du plus fort, du mieux armé surtout. Le récit prend donc place au sud de l'état de Géorgie, où Maya, jeune prostituée de dix huit ans, est condamnée à une mort prochaine car, forcée de fréquenter le Maire d'une des plus grandes villes de l'Etat, elle a entendue des choses qui n'aurait jamais du arriver jusqu'à ses oreilles. Etant donc un potentiel témoin à charge des sombres projets des hautes instances de la ville, son mac, un certain Mexico, au demeurant d'une violence inouïe, charge deux de ses sbires de faire le sale boulot et de la liquider. Elle réussit, dans un instinct de survie exacerbé, à s'enfuir dans cet environnement hostile qu'elle connaît peu, fait de marécages et de forêts, pour trouver refuge chez un certain Léonard Moye, personnage solitaire et au premier abord bourru et quelque peu effrayant, qui malgré les apparences, fera tout pour la protéger face à la folie du monde qui sur ses terres n'a pas sa place. J'ai aimé le style de Farris, racé, brut de décoffrage, sans fioritures, ça explose des crânes à la chevrotine quand on ne s'y attend pas, certains scènes des films de Tarantino me sont venues à l'esprit, dans cette Amérique profonde où faute de présence de la Loi à proximité on se la crée quand sa sécurité est mise en doute, faute de mieux. La personnalité de Léonard Moye se boit comme du petit lait, justicier à l'ancienne, un homme frustre et irrévérencieux pour qui ne le connait pas, terriblement fidèle et attachant pour qui sait percer la coquille de ses années de solitude. Une amitié forte qui se noue entre ses deux personnalités de prime à bord diamétralement opposées, et au delà de l'amitié un lien quasiment filial entre Maya et Léonard, elle qui trouve un homme qui enfin n'a que faire de ses atouts et qui change le paradigme avec lequel elle a grandit et auquel elle a été soumise et formatée dans le sens le plus violent et immoral qu'on puisse imaginer. #PeterFarris #Lediableenpersonne #lamériqueprofondeçarigolepas #LeonardMoye #Propriétéprivéedéfensedentrer Merci à Marie Moscoso