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Résumé
Lieu d'émergence de la politique, la Cosmopolis l'est également de la stratégie, géopolitique et géostratégie se trouvant confondues dans ses murs, ses tours, sa voirie, ses places d'armes. Cependant, depuis 2001, cette dimension géographique des conflits a radicalement changé de nature, au point que la concentration Métropolitique l'emporte désormais sur l'antique Géopolitique des nations. Après Hiroshima, l'attentat massif contre New York a en effet inauguré l'ère du «déséquilibre de la terreur» ruinant l'importance stratégique, non seulement du nombre d'adversaires en présence, mais également de toute étendue. Centralisant ainsi l'effroi sur la seule concentration des métropoles, le caractère suicidaire de l'action engagée a ruiné, avec la forme militaire de la guerre, la forme politique de la Cité. Événement historique sans précédent où disparaît, avec l'ennemi déclaré, la possibilité même d'une quelconque victoire... puisque l'on ne saurait gagner une «guerre» dont on ne connaît pas l'«ennemi». Après l'état suicidaire de la géopolitique des blocs Est/Ouest fondée sur la menace d'une destruction mutuelle assurée, surgit, en ce tout début du troisième millénaire, un nouveau type de Mass Killer, le suicide du terroriste remplaçant la mort au combat du citoyen-soldat. Sans déclaration de guerre, sans drapeau, sans nom et surtout sans bataille, en l'absence de toute revendication politique, le tueur de masse susceptible d'éteindre toute vie dans la Cité en utilisant des armes de destruction massive met fin à l'ère de la guerre géopolitique mondiale, pour inaugurer celle de la mondialisation d'un terrorisme métropolitique où la perte d'importance de l'étendue territoriale des nations se trouve compensée par la masse critique de ces concentrations mégapolitaines que nul ne gouverne vraiment.