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Résumé
Une étude sur l'antispécisme et les dérives de la cause animale. Le journaliste démontre que les thèses antispécistes sont issues de l'idéologie de la déconstruction de l'humanité qui remet en cause toutes les catégories philosophiques traditionnelles.
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2 avis sur ce livre
- Dcheval- 14/08/2021Éclairant...Paul Sugy nous faut découvrir la pensée des antispecistes... cela est impressionnant. A lire d'urgence.00
- Krop- 13/08/2021Pourquoi pasPaul Sugy regarde le développement de l'antispécisme avec horreur. Selon lui, l'antispécisme, c’est-à-dire l’idéologie prônant la fin des discriminations touchant les individus sentients justifiées par le seul critère de l'espèce, rendrait l'humanité moins humaine. Sous les fumées de son catastrophisme fondé parfois sur des effets boule de neige, on a l'impression que la seule manière avec laquelle l'humanité peut avoir grâce à ses yeux c'est par sa suprématie sur le reste du vivant ! C'est regrettable que Monsieur Sugy aie une vision très biblique de l'homme, qui règne en tyran sur les autres animaux. Il le perçoit comme un gouvernant du monde, alors qu'on pourrait aussi le considérer comme un berger. En écrivant un réquisitoire contre l'antispécisme, Paul Sugy se confronte à un problème de taille : chaque antispéciste a sa définition de l'antispécisme. Et cela se ressent dans le livre ! Trop souvent l'auteur évoque les thèses de grands noms de l'antispécisme tout en appelant leurs adeptes "les antispécistes" d'une manière beaucoup trop générale. Non, tous les antispécistes ne veulent pas accorder le statut de "personne" aux animaux, ni transformer le génome des carnivores pour qu'ils mangent des végétaux. On peut donc trouver que le livre est davantage une critique d'auteurs, car Sugy s'attarde sur des points de détails, plutôt que de se concentrer sur la critique générale d'une idéologie. Tant et si bien qu'il est parfois difficile de suivre le fil lorsque l'on n’a pas eu l'occasion de lire les auteurs cités, s'ajoutant à cela l'approche très peu terre à terre des enjeux philosophiques soulevés par le sujet. J'ai noté quelques erreurs et imprécisions, par exemple quand il évoque la question de l'interventionnisme humain dans la prédation, Sugy confond celui qui a pour finalité d'éviter la souffrance animale et celui souhaitant préserver la biodiversité. De plus, insinuer que l'impact sur l'environnement des végans n'est pas moins grand que celui d'un carniste lambda est un peu fort de café... Malgré les mises en garde du lecteur sur l'existence réelle des thèses antispécistes, j'ai trouvé dommage le style parfois moqueur, ou les appels implicites à un bon sens commun et se traduisant par l'usage trop fréquent des points de suspension, mais aussi certaines piques inutiles qui peuvent retirer le sérieux de l'ouvrage. L'appel à ce sens commun ou encore celui d'être à l'écoute des "ressentis" plutôt que des faits scientifiques renvoient à une rhétorique zemmourienne qui ne profite pas à l'auteur. Comme souvent avec les auteurs anti-antispéciste, Sugy dégage l'impression de ne pas se rendre compte des souffrances endurées par les animaux. Je cite, par exemple (en parlant des souffrances dans les élevages) : "ce n'est qu'une vision tronquée de la réalité, même si, nous l'avons dit, des dérives existent". Or avec 80% d'élevage intensif en France, 95% pour les cochons, qui sont victimes d'une ablation de la queue, d'une castration, d'un arrachage de dents, d'un trouage des oreilles et d'une vie de servitude, il est difficile de parler de "dérives". L'auteur semble ici ne pas connaître les réalités de l'élevage industriel et ne percevoir que des petites fermes tranquilles où il fait bon vivre. C'est se foutre de la gueule du monde... Toutefois, la première partie du livre n'est pas une critique, mais un retour sur les prémisses de l'antispécisme très intéressant. Sugy démontre que l'antispécisme est une utopie et qu'il faudrait davantage percevoir comme une ligne d'horizon (en tout cas aujourd’hui). Il fait prendre conscience que l'antispécisme est une idée beaucoup plus difficile à défendre que le véganisme, car elle implique un mode de vie beaucoup plus ardu pour être réalisé et remémore les Jaïns indiens. Il pointe donc cette limite (bien cernée par des antispécistes eux-mêmes) de la perfection impossible. Finalement, c'est un livre enrichissant pour les activistes de la cause animale, car il permet de visualiser les éléments avec lesquels ils doivent faire attention pour ne pas aller trop vite face à un auditoire trop peu préparé à leurs idées. Il renforce l'idée selon laquelle il va falloir sortir un argument simplet : "pourquoi tuer lorsque je peux vivre sans le faire" et enfin trouver une recette de mousse au chocolat végane, plutôt que d'évoquer les multiples ressors philosophiques qui n'intéressent bien souvent que les profs de philo et nous perdent dans des réflexions qui n'en finissent jamais. En tout cas, avec ce livre, on l'aura bien compris : l'homme n'est pas un animal comme les autres !00
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