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Résumé
Le juste 2 Si Le Juste 1 (1995) avait mis en rapport l'idée de justice en tant que règle morale et la justice en tant qu'institution, les études regroupées ici ouvrent le champ conceptuel exploré et engagent une réflexion philosophique plus large sur le juste. On y trouve des méditations originales sur la traduction, l'universel et l'historique, l'autonomie, l'autorité ou la vulnérabilité. L'adjectif substantivé par Ricœur - le juste - lui permet de désenclaver la philosophie de la justice et de circuler entre le registre personnel et le domaine politique. Il fait le lien entre son lieu originaire - situé dans le désir d'être, dans l'effort d'exister - et une grammaire du juste qui combine les niveaux téléologique, déontologique et prudentiel, qui est celui de la sagesse pratique. Cette extension du concept donne toute leur dignité philosophique à des éthiques régionales, comme le jugement médical ou le jugement historique. Le témoignage qu'il a donné au procès du sang contaminé illustre bien le « philosophe dans la cité » qu'était Paul Ricœur.