Nice-ville

Que cette lecture fut pénible et inutile, je me suis affligée cette torture pour simplement détester l’auteur à chaque chapitre ! Étant niçoise je me suis jetée les yeux fermés dans cette supercherie, une escroquerie de prétentieux! Ce livre ne sert strictement à rien, aucun divertissement, aucune nouvelle information, pas même un semblant de plaisir… Je l’ai emprunté à la bibliothèque donc heureusement je n’ai rien perdu hormis mon temps et au fond ce n’est pas rien! En tout cas, je ne lirai rien d’autre de cet auteur 🚫

Visite guidée dans les souvenirs de l’écrivain et de sa ville Un drôle de livre, insolite et hybride. La fantaisie passe ici de paragraphe en paragraphe, de mot à mot. Le snipper du «Point» s’affranchit de cette surveillance qui fait souvent les copies modèles. Il s’autorise tout, s’amuse et nous amuse. Le point de départ, une méditation amoureuse sur Nice. Trois décennies de souvenirs, d’anecdotes, d’envies, de regrets aussi. Dès la page inaugurale, Patrick Besson feint de s’interroger: « Comment classer mes souvenirs de Nice ? Par hôtels, femmes, lectures, décès ? » D’autres thématiques viendront compléter la première liste. Celle des écrivains qui ont séjourné dans la cité : Céline, Gary, Modiano, Nietzsche et ces autres qui auraient dû y songer, ainsi de Sagan: « Dans cette ville au beau sourire triste, Sagan aurait écrit de meilleurs livres qu’à Saint-Tropez », et de Fitzgerald qui lui préférait sa rivale: « L’image de Cannes à l’horizon, l’ocre de ses vieux remparts, la dent mauve des Alpes ». Celle des cinéastes aussi: Vigo, Carné, Demy, Truffaut, Labro. La contribution de Nice aux arts est considérable. Cette promenade guidée, à la subjectivité assumée, permet de ressentir la beauté des quartiers historiques, le charme suranné des hôtels et restaurants ; de rencontrer des personnalités emblématiques. Autant de clins d’oeil : « Christian Estrosi, ancien champion de moto, négocie les virages idéologiques» ou encore «Quel étrange hasard linguistique qu’une ville où il y a beaucoup de malades ait été longtemps dirigée par des Médecin». Mais aussi des hommages émus à Guy, l’ami, le fidèle, l’être-frère, dont la voiture se transformait en cabinet de psychanalyste : « Il ne critique pas ma vie en rigolant, je l’expose en souriant [ ...] Guy m’aidait à ouvrir mon coeur [ ...] Mes confidences à des tiers, éditeurs, journalistes, fiancées ou écrivains, pour être sincères, n’en sont pas moins des bouffonneries ». Tout comme à sa jeune épouse Anne-Sophie. Et parfois, sous le couvert de la dérision, quelques confidences : « Rien ne peut m’atteindre dans ce coin du monde, aucun chagrin et même aucun bonheur. Je suis en dehors de la vile vie ». Jeux de mots, pirouette verbale. Les descriptions et les commentaires sont parsemés de dissonances malicieuses, toujours galvanisantes. Comme souvent avec Besson, la gravité serait l’autre impolitesse.