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Résumé
Pigalle : sept lettres qui ont fait le tour du monde et ont fini par signifier le plaisir, les bas-fonds et le crime. Au-delà du mythe, comment le quartier s'est-il constitué, quelle en a été la véritable histoire ? C'est ce que raconte ce livre. Pigalle a d'abord été un district aristocratique : la célèbre « Nouvelle-Athènes ». II s'impose ensuite comme lieu de plaisir où se côtoient le chic et le marginal. À partir des années 1930, s'y établit une pègre organisée, corse ou marseillaise. Pigalle devient peu à peu le quartier de la drogue et des sexualités « différentes », homosexuelle puis travestie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pègre se mêle aux marginaux et aux artistes, mais aussi aux collabos et aux officiers allemands. Centre de tous les trafics, on voit même, à la Libération, s'y développer une criminalité américaine de GI's dévoyés. Les boîtes tournent à plein, les règlements de comptes se multiplient : de cette époque naît la légende. Pigalle attire aussi bien les mauvais garçons montés à la capitale que les artistes et les écrivains - Aragon y fait évoluer son Aurélien, Céline y fait commencer son Voyage, Django Reinhardt y ouvre le cabaret La Roulotte, René Fallet lui consacre un roman... Et c'est dans un bar du coin que Pierrot le Fou et ses comparses montent leurs violentes attaques à main armée. Le ver est cependant dans le fruit : les vrais truands commencent à éviter cet endroit, trop fréquenté, où les indics prolifèrent. Il se mue peu à peu en la simple et de plus en plus illusoire vitrine du Milieu. Vers 1955, la rupture est consommée. Pigalle ne rameute plus que les demi-sels et les losers. Il ne reste de lui qu'un fabuleux décor de rue. Pigalle n'est plus, Pigalle expire. Le mythe peut alors prendre le relais...