Le bomian

Une découverte plutôt sympa même si le style du texte m’a quand même beaucoup dérangée. Un langage plutôt paysan, et qui du coup m’a fait un peu freiner mon envie d’y retourner. Pourtant j’ai bien aimé découvrir le Bomian et son histoire mais aussi celle de ceux qui vivent au Mazet. La rencontre de personnage avec chacun une personnalité assez spéciale. Je ne m’attendais pas à une telle fin, j’ai un peu de peine pour le Pabeu après tout ça..

Dans la section coup de cœur innatendu, se trouve ma dernière lecture... J'avais des appréhensions en débutant cette lecture mais quelle erreur ! J'ai tout simplement adoré. L'écriture est exquise, Les quatre mains ont développé pour chacun des personnages, une histoire riche et complexe qui les rend attachants. Et cette couverture qui est juste trop belle. Page Comann offre un tableau vivant dans lequel règne sur les villageois, intrigues, secrets et bien d'autres choses.. Lorsque je touche à la fin, je n'ai aucune envie de quitter tout ce petit monde, ni les odeurs, les sons et son cagnard. Prenez garde ! Les charmes de cette région ne doivent pas vous tromper car les langues qui doucement se délieront vont vous amener vers des événements dont vous tomberez des nues.

Été, 1955, dans le village du Mazet-sur-Roule se prépare la fête du 14 juillet. Un été caniculaire, un étranger arrive, un bomian comme on dit au pays, fera exploser bien plus que quelques fusées d'artifice. Les secrets, les non-dits et les mensonges que ces habitants cachent depuis bien trop longtemps. C'est l'heure des comptes, derrière tant de jalousie mêlant hommes et femmes se joue un bouquet final inattendu, en pleine Provence. Un roman en plein cœur de la Provence sous un cagnard de plomb, entouré de garrigue où les cigales stridulent à s'en faire péter l'abdomen. Qui est ce bomian aussi blond qu'un épi de blé ? Ce roman n'a pas besoin de rythme, il se déguste aussi bien qu'une mauresque et ses glaçons à l'ombre d'un platane, prenez le temps de découvrir paysage et style de vie d'autrefois. Une ambiance du passé parfaitement retranscrite, je me suis émerveillé par les décors provençaux de ma Provence si chère à mes yeux. Le style d'écriture m'a totalement subjugué, un langage fleuri de mots provençal qui donne un charme indéniable. Les protagonistes sont incroyablement attachants, avec le Pabeu un peu simplé, le curé avec son franc-parler, le bistrotier jamais sans ses joueurs de bellotte et bien d'autres. Le récit nous projette au cœur des relations homme et femme du village, ça virevolte, et ça crée beaucoup de sous entendus, mais au Mazet, on ne dit jamais rien. Voilà comment les tromperies des uns et des autres peuvent créer certains secrets inavouables. Le bomian compte bien rencontrer la Mathilde, il est venu pour ça, sans savoir qu'il tomberait sous le charme de Lisou la veuve la plus inaccessible et désirée du village. Un huis clos à ciel ouvert, qui m'a conquise en tout points. Je félicite les deux auteurs pour ce magnifique roman aux senteurs de lavande et romarin, dans les chemins escarpés difficilement praticable. Un roman au décor de carte postale, l'intimité des habitants dévoilés pour une lecture envoûtante. Un final dramatique sous les couleurs du feu d'artifice célébrant ce jour tant particulier. Un coup de cœur façon Pagnol.

📖 Été 1955, Alpes-De-Haute-Provence. Le village du Mazet-sur-Rourle se prépare à fêter le 14 juillet. Au coeur de cet été de canicule, l’arrivée d’un étranger, d’un bomian comme on dit au pays, fera exploser bien autre chose que des fusées : les secrets, les non-dits, les mensonges. 📝 Nous voilà transportés dans le Sud, la Provence, sa garrigue et ses petits villages. Tout y est : le curé, le bistrotier, l’idiot du village, la belle demoiselle convoitée par tous mais aussi les secrets, les non-dits, les jalousies et convoitises. L’écriture est telle qu’on la pense être celle d’un enfant du pays : termes utilisés, modulations du rythme, paysages décrits ou plutôt racontés. Le récit pourrait être (est ?) une histoire vraie, vécue et racontée. L’histoire est complexe et simple à la fois, dure, énervante parfois, choquante aussi, avec un final qu’on espérait secrètement autre. 💌 J’ai vécu cette lecture comme une parenthèse provençale, aux odeurs de lavande et de terre chauffée par le soleil, spectatrice assise à l’ombre des platanes de la terrasse du Magnan.