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Résumé
(...) si l'on n'aurait pas plus intérêt à ce que tout pète. Un quotidien que les médias ignorent, que les jeunes taisent parce que trop criant d'être aussi banal que brutal. Un quotidien où la solidarité est cependant à l'oeuvre, où les choses se vivent et s'éprouvent plus qu'elles ne se disent - sauf quand on se décide à prendre son stylo et à écrire, entre rires et larmes, la cité. Car c'est sans doute des mots que viendront les solutions. La découverte de l'écriture et du pouvoir de ces foutus mots. Face à des flics. Face à des juges. Face à soi-même. Rachid Ben Bella, Sylvain Érambert, Riadh Lakhéchène et Alexandre Philibert sont quatre garçons d'une vingtaine d'années, qui ont grandi entre les tours d'une cité de la banlieue parisienne. Pendant plus d'un an, ils ont participé, avec leur éducateur, Joseph Ponthus, à un atelier d'écriture. La consigne était simple : dire, avec leurs mots, tout simplement comment cela se passe : l'école, la rue, la police, les amours, la prison, les parents, la religion, le travail... Le livre rapporte au jour le jour ce processus d'écriture, mêlant plusieurs voix et différents types de textes - journal écrit au mitard, lettres au juge, récits de souvenirs d'enfance... Où l'on apprend que l'écriture, elle aussi, est un combat.