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Résumé
«Presque chaque église romane renfermait des peintures de personnages, et ces peintures murales donnaient à son intérieur son véritable caractère, en créant l'atmosphère spécifique de la foi romane. Les murs peints étaient l'écho en images de la liturgie, ils environnaient le fidèle en prière comme une coquille protectrice et sanctifiante ...» Otto Demus, 1968 Beaucoup de descriptions du XIIe siècle se font l'écho d'un formidable enthousiasme pour la couleur, la lumière, l'éclat et les riches effets de contraste. Les trésors d'objets en or et en argent, souvent sertis de pierres précieuses, les vitraux lumineux et les tentures murales aux couleurs saturées, ont pour la plupart disparu. C'est pourquoi une image faussée de l'art roman s'est forgée et imposée dans les Temps modernes, celle de la pierre nue, du vide spirituel des espaces intérieurs et d'un objectif artistique toujours tourné vers l'au-delà. Or une telle représentation ne correspond pas à la magnificence des couleurs dans l'art roman. Tapisserie de bayeux L'ange du jugement dernier à sant'angelo in formis Arche de noé à saint-savin-sur-gartempe Le combat contre le dragon à S. Pietro al monte Fonts baptismaux de renier de huy vierge en majesté à santa maría de tahull Le christ dans la mandorle à berzé-la-ville Jugement dernier du maître gislebertus autel doré de lisbjerg Crucifix du maître guillielmus Porte de bronze de novgorod Psautier eadwine Tête de barberousse à cappenberg Portique de la gloire du maître mateo Samson et le lion de nicolas de verdun Madone du prêtre martinus