Une forêt de laine et d'acier

Un mois. Sans lire ou presque. Un mois à me consacrer à préparer mon nouveau chez moi. A migrer, trouver de nouveaux repères, se reconstituer, partir et recréer. Un mois avec une tête trop remplie que pour être capable de lâcher prise et se plonger dans une autre histoire que celle qui occupe nos journées. Ces périodes sans plongée facile dans la lecture me sont toujours étranges, presque inquiétantes. Il me manque mon alimentation de base. Mon engrais principal. C'est un roman fort doux pourtant qui m'aura accompagnée lentement dans cette transition. Une lecture qui n'a nulle autre pareille. Je ne m'attendais pas du tout à ça. C'était une belle surprise, une rencontre intéressante, un angle de vue inattendu. Et toujours la simplicité et la douceur des mots de la littérature japonaise. Je n'en dis rien d'autre, pour ne rien gâcher de cette plongée dans une forêt de laine et d'acier.

Une forêt se dessine sous les yeux de Tomura lorsqu'il comprend qu'il veut être accordeur de piano. Un roman d'apprentissage d'une grande beauté sublimé par un héros maladroit, juste et touchant dans ses interrogations, sa quête de perfection. Une oeuvre au charme discret, empreinte de philosophie et d'envoûtement

Magnifique grandiose pour découvrir la subtilité du métier d'accordeur, subtile douceur, intelligence des sens, beauté, le devenir inattendu d'un jeune homme, de jeunes artistes

Le jour où Tomura assiste aux réglages du piano de son lycée, il prend sa décision. Il sera accordeur. En suivant son apprentissage, nous (re)découvrons l’importance de la musique. Ce récit est fait de beauté, de persévérance, d’humilité et d’harmonie. Tout en poésie, l’auteure nous fait ressentir la musique au-delà des mots.