Résidence Saha

Tombé par hasard sur ce livre, j’étais intrigué par le pitch de départ, dystopique. Mais j’ai trouvé le roman, construit comme une succession de points de vue, parfois décousu. Certains liens ne semblent pas avoir beaucoup de sens, notamment à mesure que le récit s’approche de la fin. Peut-être que son best-seller me fera changer d’avis sur l’autrice.

J'étais curieuse de découvrir cette auteure, j'attendrai de lire autre chose pour avoir un avis définitif car ce roman ne m'a pas convaincu. Je n'ai ni aimé le style d'écriture ni l'histoire de ces personnages perdus dans un futur proche totalement dépourvu du sel de la vie.

C'est la première fois que je plongeais dans un roman de Cho Nam-joo et je ne sais pas si je retenterai l'expérience. Dans Résidence Saha, elle dépeint Town, ville rachetée par une entreprise et devenue état indépendant. Chacun y a une place bien définie et ô surprise, rares sont ceux qui bénéficient réellement du système mis en place. Les plus démunis sont les Saha, qui servent de main-d'œuvre pour les tâches les plus ingrates. Ils vivent en marge de Town, dans une résidence qui n'a ni électricité, ni eau courante. Cho Nam-joo dresse le portrait de ces exclus qui cherchent désespérément à s'en sortir. Malheureusement le récit laisse peu de place au pathos. les destins s'enchaînent et se scellent et le lecteur se retrouve démuni face à tant de cruauté. On aimerait un peu d'espoir mais Cho Nam-joo ne semble pas disposée à nous bercer d'illusions. Ce sera la réalité crue et tragique, et puis c'est tout