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Résumé
Là où l'amour devient prison, où le désir tourne à l'obsession, où le père trouve si belles ses filles et la mère trop séduisante la sienne, là où seule la magie noire fait revenir l'époux infidèle, là sont les ogres. Ceux qui insidieusement, avec application, s'emparent de vous, vous étouffent, vous empêchent de vivre pour mieux vous posséder, et vous plongent dans une irréparable dépendance. En neuf nouvelles, pénétrantes et vénéneuses, Muriel Cerf dit la dévoration. Comme une entomologiste, elle observe ces liens si odieux mais si riches, si riches car si odieux, qui par une lente alchimie produisent la désagrégation de soi. Alors que dans Le Verrou, paru chez Actes Sud en février 1997, elle se livrait, autour de la possession et de la souffrance qu'elle engendre, à une ample variation polyphonique, elle convoque ici une économie de moyens, une efficacité narrative, une brièveté saisissantes, jouant une fois encore de la palette narrative qui fait d'elle un écrivain hors pair.