La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Ibn'Arabi (1165-1240) est sans conteste l'un des plus grands maîtres de la spiritualité universelle. Un Traité de l'amour se devait d'être un livre sur les catégories, les degrés, les formes, les vicissitudes de l'amour, sur la séparation et l'union, le désir ardent et l'extase, sur les représentations de l'Aimé, ses formes, ses métamorphoses, son insaisissable essence et sur les états des amants. En ce sens, il s'agit bien d'un traité, mais c'est un traité traversé par un souffle poétique, de fulgurances et d'éblouissements. Car l'Amour toujours échappe et ne se laisse pas enfermer dans un discours : L'amour a un principe Mais il n'a pas de fin Seule la poésie peut en dire quelque chose car elle est elle-même une énigme de nature aussi paradoxale que l'amour : l'absence transmuée en présence, et les ténèbres en lumière, des sons qui se font images, des images qui font jaillir du sens. La poésie est le lieu épiphanique par excellence. De même que le monde tout entier est amant et aimé, la poésie est la chair de l'amour. Elle est monade qui contient l'infini. Comme la calligraphie. En fidèle lecteur du Maître, Lassaâd Metoui colore le noir du rouge de la passion et du bleu de la méditation ; il figure dans ses trouées de lumières, l'éclat de la manifestation (tajalli) dans la nuit du monde et des lettres. Et parce qu'il est aussi un homme de son temps et un fils de l'abstraction, sous sa plume, la calligraphie se colore des feux de l'expressionnisme abstrait. Méditer des paroles de lumière et de guidance, contempler la beauté des noms divins, errer dans les couleurs, s'abreuver de la Présence au-delà des formes, s'enivrer de l'harmonie universelle du Verbe, c'est à ce festin de tous les sens spirituels que nous invite ce livre. « Je crois en la religion de l'amour, où que se dirigent ses caravanes, car l'amour est ma religion et ma foi. » Ibn'Arabi