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Résumé
12 mars 1938. D'un instant à l'autre, le monde avait basculé dans une violence inouïe. Non que la surprise eût été si grande car, après tout, l'hostilité grondait fortement chaque jour un peu plus. Mais tout cela était devenu soudainement très concret. Pour l'heure, seuls quelques-uns étaient visés par la vindicte policière, bientôt tous en seraient victimes... Si je survis raconte ce moment-là, un moment qui va durer sept ans - jusqu'en 1945. L'auteur, Moriz Scheyer, est le rédacteur en chef des pages culture de l'un des plus prestigieux quotidiens de Vienne. Essayiste à succès, mélomane averti, il est un familier de Stefan Zweig, Gustav Mahler ou encore Arthur Schnitzler. C'est un esthète, fou de la France, de sa cuisine, de sa littérature... De Vienne et ses humiliations à Paris, en passant par la Suisse, au « camp des hébergés » de Beaune-la-Rolande jusqu'à la cache miraculeuse chez les bonnes soeurs, parmi des aliénées, Scheyer raconte la fuite sur les routes de France ; celle-ci est aux abois, les Français mis à rude épreuve. Dans cette forêt obscure, il y a les révoltés de tous âges, qui résistent sans ménager leur peine. Parmi eux, lumineuse comme un soleil, la famille Rispal en Dordogne : Hélène, la mère, Gabriel, son époux, Jacques, le jeune et futur comédien à succès. Si je survis ne fait pas pleurer, bien au contraire. Tatoué à la lucidité, généreux, implacable, ce récit se lit dans un souffle et tente de répondre à cette lancinante question : comment tout cela fut-il possible ?