L'anneau du sorcier. Vol. 1. La quête des héros

Aouch. Il est vrai que le titre de ma critique est très violent. Mais je n'ai pas d'autres mots pour décrire le calvaire que j'ai subi pendant 344 pages. On m'a dit que ce livre était nul et j'ai voulu vérifier par moi-même ; par fierté j'ai tenu jusqu'au bout, non sans mal. Voici les choses à retenir de cette lecture ô combien pénible : - C'est mal écrit. Toutes les tournures de phrases se ressemblent, c'est très dramatique pour pas grand-chose (le perso principal qui se plaint H24 parce que "olala il comprend pas pourquoi les autres le déteste, lui qui veut juste réussir son rêve", le love interest féminin qui pense que sa vie est brisée après avoir reçu une gifle (on passera sous silence ses interactions avec le perso masculin, elles étaient bien trop hilarantes pour être prises au sérieux)), et il y a une pauvreté d'écriture affligeante, additionnée à un manque de subtilité : dans chaque chapitre, on nous dira que le héros est spécial/différent/pas comme les autres/unique/pas normal (je vous jure j'ai vérifié) et les méchants sont tous malveillants et fourbes à la voix nasillarde. - C'est une accumulation des pires clichés de fantasy : on a l'Elu, différent des autres avec des pouvoirs puissants, le monde à ses pieds sauf les très très méchants (il n'y a pas plus manichéen). Sur sa route il va rencontrer des animaux qui vont se lier à lui (pardon j'ai ri), des chevaliers qui vont l'aider et bien sûr des festins seront faits en son honneur (parce que le roi a rien d'autre à foutre visiblement), les méchants qui ne l'aime pas sans raison apparente (alors qu'on sait tous que c'est parce qu'il est différent) et évidemment un love interest féminin (élu pire romance jamais écrite et pourtant y avait de la concurrence). Naturellement on est sur le territoire de l'Anneau et tous les objets ou lieux importants ont des majuscules en début de phrase. On oubliera pas le scénario continuellement avec le héros (vive les facilités scénaristiques !) qui réussit tout sans difficultés. - Les personnages sont affreusement vides. Leur description est extrêmement pauvre (renforçant le côté manichéen avec les gentils "bons" et les méchants "mauvais"). Certains disparaissent au bout de 3 chapitres (aka les frères qui sont pourtant censés haïr Thor qu'ils côtoient à la légion), d'autres changent carrément de personnages (Firth, conseiller du Roi qui devient un valet d'écurie de 18 ans deux chapitres plus loin). On passera sous silence les noms invraisemblables, à croire que l'autrice a juste tapé des lettres au hasard sur son clavier. Évidemment ils font des actions débiles (Thor se balade au lieu de prévenir le roi de son empoisonnement prochain ???) Mais comme le scénario est avec eux y a pas de problème. D'ailleurs les personnages qui sont censés être les gentils se révèlent être les pires connards du livre (le roi bon et juste qui est affreux avec deux de ses fils, Reece qui veut laisser un de ses camarades pris dans un filet puis menace de le tuer sous prétexte que celui-ci n'est pas très très gentil) - Beaucoup trop d'incohérences, à croire que l'autrice n'a jamais relu son premier jet. On a vu l'exemple de Firth mais y en a d'autres. Je ne vais pas m'attarder parce que cette critique est déjà bien assez longue et pourtant il reste des choses à dire. Je vous conseille plutôt les livres de Pierre Grimbert, c'est de la fantasy francophone dans des univers absolument géniaux. Pour cette série de 17 tomes (!) il vaut mieux passer votre chemin. J'en ai lu un et c'est déjà bien assez...