Perle d'Occident

Ce livre avait tout pour me déplaire aux premiers abords : une couverture qui ne me faisait pas envie, un résumé qui me faisait douter de mon achat, un thème que je n’affectionnais pas particulièrement. Mais l’ayant acheté, je me suis dit autant le lire et j’ai quand même pris une claque en le lisant. Déjà je découvre une plume avec laquelle j’accroche dès les premières pages, à tel point que je fonce voir si cette auteure a écrit d’autres livres papiers, malheureusement non. Je poursuis ma lecture dans un mood assez mitigé, d’un côté j’aime beaucoup la plume et Morgane, d’un autre je déteste profondément Haider et l’univers de l’histoire. Pourtant, à aucun moment je n’ai envisagé d’abandonner ma lecture. C’est là où je me suis rendu compte que l’auteure avait tout à fait réussi son livre. La féministe en moi s’est révoltée plus d’une fois lors de cette lecture, mais quel bonheur de voir que Morgane ne s’est pas laissée dicter sa conduite par un homme et qu’elle a pu attendre son but. Cela aurait été une “ sad end “ que ça ne m’aurait pas dérangée, car ça s’inscrivait tout aussi bien qu’une happy end dans ce registre. L’épilogue me laisse sur ma faim, on n’en sait trop peu et c’est frustrant. Même si globalement ce live est une bonne surprise, il y a des choses que je n’ai pas aimé, comme le harem, la polygamie et la violence physique dont fait preuve Haider envers Soheila. Mais c’était sans doute le but recherché, de ne pas apprécier de côté là du livre. De l’autre, on s’attache rapidement à Morgane et à quelques autres filles du Harem. J’aurais aimé aussi avoir un peu plus de précision sur certains événements, aborder trop légèrement à mon goût, comme - sans spoiler - ce qu’il est advenu de Rima et de Anaya. Ce livre aurait mérité des TW tout de même, car on parle de kidnapping, séquestration, vente aux enchères d’êtres humains, violence physique, morts et j’en passe.