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Bassin d'Arcachon : de sables, d'eaux et de mouvante mémoire

A édition, 2009
Grand Format

Michel Le Collen, Didier Coquillas

GÉOGRAPHIE

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Résumé

Ici, le ciel immense engloutit l'horizon et les flots. Les bancs glissent mouvants et pesants dans l'onde profonde, esquifs abandonnés aux furies des déferlantes, où vont-ils ? Ils partent pour revenir, hésitants, frémissants sous le clapot. Beauté du ciel, du vent, des eaux et des terres enchevêtrés dans un chant permanent. Symphonie d'éléments instables et colossaux que seuls, la nuit, certains oiseaux écoutent pieusement. Sternes assemblées face au vent, humblement recueillis. Ils observent l'Atlantique s'élever vers eux. Nul arbre n'habite ces prairies du vent sinon des troncs morts qui pleurent d'embruns. Passé ces lieux, caprices des vents, la paix d'un ventre plein d'amour et de sollicitude, dans son ample sein de chenaux et de lagunes irisées donne à la vie la couleur du bonheur. Verts pâturages salés, mouillés des marais, bruns sombres des vases chaudes et profondes, bleus des calmes lagunes oubliées, rose-rouille des alios émergents, blancs nacrés des sels naissants, blancs fragiles des cotons vierges de Bassalane, brumes multicolores des aubes lentes où le soleil s'étire et traîne dans ces draps ocrés. Dans ces anses protégées des vents de l'ouest courent des fantômes. Qui n'a vu Rudyard Kipling contempler le soir dans l'ombre rose des dunes, les chalands à l'ancre, chargés de bois, attendre la prochaine marée et les caboteurs anglais. Sauvage au Cap, urbain au sud, le Bassin garde ses secrets, ses histoires de famille, ses drames et son bonheur d'être près du ciel, protégé des violences de la mer par le cordon dunaire, et surtout sa Dune. Sables pétris de vie, emplis de sels et du sang des marins. Sables trompeurs où règne la peur. Nuits aux lumières lunaires bruyantes et sifflantes. Étendues noires d'encre où la crête des flots, tels des sabres d'argent, vient trancher le ciel sombre de nos âmes angoissées. Non, il n'y a pas d'angoisses à habiter cet espace bénit par Neptune. La dune sans cesse mange la forêt, la mer sans cesse avale les dunes, dans ce cycle sans fin, le passé redevient présent, et confirme qu'ici les hommes ont toujours vécu heureux.

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