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Gao Xingjian, le goût de l'encre

Hazan, 2015
Grand Format

Michel Draguet

Ecrits sur l'art

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Résumé

Dramaturge, romancier, nouvelliste, Gao Xingjian, prix Nobel de littérature en 2000, est aussi peintre. Publié à l'occasion de la rétrospective présentée au musée d'Ixelles du 26 février au 31 mai 2015, cet ouvrage met d'abord l'accent sur la recherche picturale de l'artiste, liée à un désir de repenser la tradition chinoise de peinture à l'encre. L'oeuvre que Gao Xingjian poursuit depuis 1964 se développe à travers différents thèmes : le rapport à la tradition, le désir de briser le carcan des conventions en se tournant vers l'Occident, l'appropriation moderne de la technique ancestrale de l'encre, les conditions d'émergence de l'image, le rituel spiritualiste qui conduit à sa formulation. À cette lecture intérieure de l'imaginaire pictural de Gao Xingjian répond sa mise en situation dans une oeuvre multiple travaillée par l'engagement sur la scène littéraire, face à l'évolution politique de la Chine (Révolution culturelle, événements de Tïan'anmen), d'un écrivain rapidement perçu comme un opposant majeur Au-delà des mots, libre des orientations inhérentes au langage, la peinture s'est imposée à Gao Xingjian comme le lieu même d'une recomposition du sujet. De nombreux thèmes peuvent ainsi être développés : le retour à l'enfance, le besoin de retrouver une nature inviolée, le refus de la ville, l'équivalence du geste et du son, l'abandon du discours dans l'image, l'aspiration au blanc, autant de facettes d'une oeuvre qui puise son inspiration dans le besoin fondamental de recomposer cette part d'humanité que la dictature a vainement tenté de bannir de l'homme nouveau. À travers ces thèmes, l'oeuvre de Gao Xingjian tout entière s'éclaire d'un jour qui lui donne sa cohérence. Ainsi, peinture et littérature - qu'il s'agisse du théâtre, des nouvelles ou des deux romans majeurs que sont La Montagne de l'âme et Le Livre d'un homme seul  - se répondent pour témoigner de façon sensible de la condition humaine face à la barbarie de l'histoire. Commentant certaines oeuvres, des légendes rédigées à partir d'entretiens menés avec Gao Xingjian ou des sentences poétiques évoquant son « goût de l'encre » permettent de restituer la parole de l'artiste ainsi que sa pensée face à des encres qu'il préfère ne pas décrire afin de ne pas entraver l'imagination du spectateur.

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