Wonderland avenue

Un 1er janvier ordinaire à Los Angeles : la journée n’est pas terminée et l’inspecteur Harry Bosch a dû intervenir sur deux décès, deux suicides, la date y étant propice. Et pour bien terminer le premier de l’an, il reçoit un appel du commissariat de Hollywood l’avisant qu’un chien aurait trouvé un os, à priori humain. Le propriétaire du chien, médecin à la retraite, est sûr de lui : il s’agit manifestement d’un humérus, appartenant à un enfant. La confirmation obtenue par un légiste, c’est le branle-bas de combat sur les hauteurs de Laurel Canyon, un secteur boisé difficile d’accès. Très vite, d’autres ossements sont découverts, dans une tombe peu profonde. Pourtant, ils semblent y être restés près de vingt ans au moins. Bosch et son coéquipier Jerry Edgar sont confrontés à une enquête bouleversante aux allures de cold case. L’enfant, une dizaine d’années, peut-être douze, aurait été, selon le légiste et l’anthropologue judiciaire, victime de sévices depuis sa toute petite enfance… Et pour finir, aurait été tué d’un coup violent à la tête et enterré à la va-vite… Dans un premier temps, il faut tenter de l’identifier, puis remonter le temps et peut-être parvenir à trouver le coupable. Peu soutenu par sa hiérarchie (il faut dire qu’Harry n’est pas très coopératif et qu’il n’en fait qu’à sa tête les trois quarts du temps, laissant même de côté son partenaire Edgar) mais secondée par une jeune policière (avec laquelle il nouera certains liens) Bosch se consacre avec rage et persévérance à cette affaire qui fera de nombreux dommages collatéraux. A nouveau, je vais être très élogieuse sur ce roman ! J’ai déjà eu maintes occasions de l’écrire, je suis fan du personnage Harry Bosch, un flic acharné qui penche toujours du côté des victimes : c’est encore plus flagrant dans cet opus. Los Angeles, surnommée « la cité des ossements » (City of bones est le titre original du roman) est impitoyable pour ceux qui n’ont rien, ou pas grand-chose. Bosch, lui, est impitoyable avec ceux qui s’en prennent aux plus fragiles. Quitte à se mettre à dos sa hiérarchie et ses collègues. Quitte à en finir avec le LAPD ?