éphéméride
Mélanie Leblanc
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Résumé
Poèmes Mélanie Leblanc composition musicale Thomas Dehaumont interprétée avec Ludwick Hernandez et Charles Lannier douze poèmes, douze pistes audio Une double-page s'ouvre presque tous les trente jours. Les mois s'écoulent cependant, avec ou sans nous, selon que nous prenons le temps, d'y penser, de le sentir, de le vivre, ou pas. Parfois, nos existences quotidiennes sont surprises par la neige, la grêle, un arc-en-ciel ou autre météore... Le recueil porte son attention sur ces événements, visibles, prévisibles pourtant inattendus. Nous n'avions pas vu venir cette nuit ou cette rosée qui tombent comme soudainement... et, ah, c'est déjà mardi gras ! Mélanie Leblanc s'efforce de mettre derrière chaque nom des mois de l'année, non pas des séparations mais des distinctions : le temps s'écoule de janvier à décembre, à travers un calendrier historique, d'un commun accord (sur le calendrier grégorien), mais il se meut surtout en nous à la grâce du cycle des saisons, des forces naturelles qui nous traversent et nous emportent. Le dehors, espace-temps, écrit son histoire sur chacun de nous. Time is motion. Un récit unique. Extraordinaire. On n'a que faire de la course inexorable du temps : ceci n'est pas une histoire fatale. C'est une ronde. On aurait pu d'ailleurs, faire un livre qui se déploie en carrousel et tourne sur lui-même... (Parfois, le printemps ne ramène rien, mais il se ramène toujours, quand même.) Dire ce temps-là, familier, quotidien, souvent inaperçu. Dire le climat. Non pas cette obsession étrange pour le pronostic : « quel temps fera-t-il demain ? » Non pas seulement parler de la pluie et du beau temps en achetant le journal. Mais plutôt un « Quel temps fait-il aujourd'hui ? Quel est le fond de l'air ? Comment te sens-tu ? » « il suffit de quelques pas pour que tout s'éclaire depuis les pieds ça monte une pensée du corps de l'instant jaillit » Le recueil qui nous invite à parcourir l'éphéméride, appelle le lecteur à prendre place entre terre et ciel. Commence alors une histoire de patience, de résistance, de conciliation. Il amène et ravive un être-au-monde-premier. À travers le récit des sensations, qui est aussi un récit de soi, il lit le presque imperceptible et pourtant perpétuel ressenti. Pour dire les saisons dans les mois, l'écriture s'adonne au courant profond qui anime l'imaginaire collectif. Ce faisant, elle vient embrasser une totalité : moi et le monde, l'intérieur et l'extérieur, microcosme et macrocosme. Tout se reflète sur la double-page qui devient l'interface entre le tout et la partie, entre l'archétype et ses manifestations. Publié dans la collection « La Source et la Suite », le recueil de poèmes, pluriel dans son support, est en quête d'un principe qui unit l'être humain à l'univers. Sentir la présence du monde en nous. Accueillir un ailleurs. Célébrer les retrouvailles, fêter l'ederlezi... ou, avec la voix de Mélanie Leblanc, « décembre de ses cendres » et inventer des « mois d