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Comment pensent les institutions. La connaissance de soi. Il n'y a pas de don gratuit

La Découverte, 2004
Poche

Mary Douglas

Sciences sociales

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Résumé

Les institutions pensent-elles ? Et si oui, comment font-elles ? Ont-elles un esprit en propre ? Dans ce livre, Mary Douglas prend à bras-le-corps toutes ces questions pour jeter les bases d'une théorie des institutions. On explique d'ordinaire le raisonnement humain par les propriétés de la pensée individuelle. Mary Douglas se focalise, elle, sur la culture et nous entraîne dans un parcours provocateur et passionné, placé sous le double patronage de la sociologie d'Émile Durkheim et de la philosophie des sciences de Ludwik Fleck. D'où il ressort que nous aurions tort de croire que seule la pensée des peuples primitifs serait modelée par les institutions, tandis que notre modernité verrait advenir une pensée véritablement individuelle. Les questions essentielles, les décisions de vie ou de mort, par exemple, ne peuvent jamais être résolues à un niveau purement individuel. Avec le présent livre, qu'elle considère comme une «introduction après coup» à son célèbre De la souillure, Mary Douglas se place directement au coeur du débat épistémologique central des sciences sociales, grâce à une critique croisée de l'individualisme méthodologique et du holisme. Cet ouvrage est suivi de l'introduction à la traduction anglaise du fameux Essai sur le don de Marcel Mauss et d'un texte sur l'identité du moi, qui ont déjà fait du bruit en France et à l'étranger. «À l'encontre de l'utilitarisme et de l'individualisme méthodologique, Mary Douglas entend bâtir une théorie qui ne va pas de soi : les institutions ne pensent pas, mais la pensée dépend d'elles, et réciproquement.» Libération

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