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Résumé
Courbet Courbet s'impose d'un coup, au Salon de 1850-1851, avec des oeuvres qui rompent brutalement avec la tradition. Elles montrent des ouvriers misérables condamnés à un travail de forçats (Les Casseurs de pierres), des gens ordinaires de la province profonde réunis pour un événement grave et banal (Un Enterrement à Ornans). À ces sujets, alors considérés comme indignes de la grande peinture, il confère le sérieux, la gravité et l'ampleur de la peinture d'histoire. Et il fait preuve d'une puissance picturale qui renoue avec les grands maîtres réalistes du XVIIe siècle. C'est une révolution artistique, inséparable des révolutions sociales (1848 puis la Commune en 1871) et des courants subversifs, socialistes et libertaires, qui traversent le siècle. Le personnage est complexe : à la fois sincère, généreux, vaniteux, provocateur, habile en affaires. Et son oeuvre ne l'est pas moins, qui présente de multiples facettes : grands tableaux « manifestes », oeuvres satiriques, nus d'un érotisme provoquant, portraits, natures mortes, fleurs, scènes de chasse... Au milieu du siècle, Courbet est celui qui opère la rupture décisive avec le système et les normes académiques, ouvrant ainsi la voie aux peintres de la génération impressionniste, qui le considéreront comme un père.