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Résumé
Malcolm de Chazal, écrivain et peintre de l'île Maurice, se fait connaître en France avec la publication, en 1948, de Sens-Plastique. Accueilli dans l'enthousiasme, ce recueil d'aphorismes percutants impose son auteur comme un astre poétique singulier. Pour André Breton : «On n'a rien entendu de si fort depuis Lautréamont.» De son côté, Jean Paulhan, qui le publie chez Gallimard, préface le texte en affirmant : «Un art qui mérite le nom de génie, ce nom-là et aucun autre.» Malgré les appels pressants à venir à Paris, Chazal ne veut pas quitter son île. La spécificité de son univers et l'impossibilité de le classer parmi les mouvements littéraires de la métropole mènent à l'indifférence du milieu parisien. Peu à peu, malgré les nombreuses oeuvres qu'il publie, dont Petrusmok, La Vie filtrée et Sens-Magique, Malcolm de Chazal est oublié de ceux qui le portèrent très haut. En 1969, Bernard Violet, alors étudiant globe-trotter, a l'occasion de rencontrer Malcolm de Chazal à Maurice. Avec l'inattendue - et parfois compliquée - collaboration de celui-ci, il y réalise une série d'entretiens qui constituent à ce jour, les documents sonores les plus passionnants concernant l'auteur. Il a aussi le privilège de le photographier, jeu auquel Chazal avait toujours refusé de se prêter. À la rencontre de Malcolm de Chazal est le résultat de ces longues conversations, où l'écrivain se confie sans tabou ni complexe sur de nombreux sujets : ses ancêtres et sa famille, son enfance solitaire, sa vocation d'écrivain, la genèse de ses oeuvres, son choix de vie, le sens de l'univers, Dieu, l'argent, l'art, les progrès de la science, sa démarche de peintre, la littérature... Un festival d'esprit, d'humour, d'originalité poétique, de géniale spontanéité, et surtout, pour citer de nouveau Paulhan : «quelque chose venant d'une autre planète».