Abigaël

Quand j'étais adolescente, j'ai lu La porte et Rue Katalin, deux romans que j'avais beaucoup apprécié mais Abigaël m'a permis de découvrir à quel point Magda Szabó est un grand écrivain ! C'est de loin sa composition la plus inspirée. Le style utilisé, sans aucune lourdeur, et avec beaucoup d'apparente simplicité en font un texte très agréable à lire. Aucune longueur, une intrigue qui vous tient en haleine (bien qu'on trouve assez vite qui est Abigaël). Gina est un personnage attachant mais plein de défauts ! Un plaisir pour les yeux !

Ce que certains pourraient appeler de longueurs sont en fait une façon pour l’autrice d’installer tout un monde singulier où évolue Gina. C’est ce quotidien monotone, régulier, cadré. C’est aussi une façon d’exprimer derrière une écriture d’apparence très simple une finesse psychologique par les interactions, les dynamiques relationnelles d’une pareille institution, de ce petit monde. Ne fonction pas aux lecteurs qui s’attendent à une résolution rapide. J’avais adoré la Porte, j’ai aussi aimé celui-ci.

Sujet intéressant. Bien écrit. Mais beaucoup de longueurs qui rendent la lecture lassante. J'ai bien failli laisser tomber