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Résumé
Au moment où il inventait un remède capable de résoudre tous les problèmes du monde, Braz Cubas meurt d'une pneumonie. Depuis la tombe, il décide de rédiger ses mémoires posthumes dédiés « au ver qui le premier a rongé la viande froide de son cadavre ». À commencer par le récit de ses funérailles, morceau de vie après morceau de vie, il dévoile ce qu'il a été ; de son enfance durant laquelle la richesse et la gloire lui monte à la tête, en passant par ses échecs amoureux, jusqu'à ses désillusions finales. Machado de Assis, le meilleur écrivain d'origine africaine selon Harold Bloom, décrit avec précision et humour noir le Brésil de la fin du XIXème siècle. Son style libre et innovateur, ainsi que sa façon originale d'aborder des thèmes tels que l'inégalité sociale et l'esclavagisme, font de lui un des plus grands auteurs de la littérature brésilienne et de l'histoire. Machado de Assis a anticipé des éléments du Modernisme et inspiré bon nombre d'auteurs tels que Jorge Luis Borges, John Barth, et Donald Barthelme. Joaquim Maria Machado de Assis (1839-1908) est né au Brésil d'un père fils d'esclave affranchi, et d'une mère portugaise. Il travaille dès 13 ans en tant que typographe, puis plus tard pour un journal en tant que chroniqueur. Autodidacte, il apprend le français, l'anglais, l'allemand et le grec ancien, et mène une brillante et intense carrière littéraire. Il publie dès 16 ans ses premiers poèmes, et fonde en 1887 l'Académie Brésilienne des Lettres dont il sera élu à l'unanimité président. Il obtient en 1872 un poste de fonctionnaire au ministère de l'agriculture qui lui permettra de gravir les échelons, et de publier des romans et des nouvelles qui le feront connaître en tant qu'homme de lettres. Pratiquant quasiment tous les genres littéraires, il assiste aux mutations sociales et politiques du Brésil et dans le monde. Il est témoin de l'abolition de esclavage dans son pays, de la proclamation de la république, et commente avec grand intérêt ces événements. Parmi ses oeuvres connues : « Mémoires posthumes de Brás Cubas » (1891) ; « Ressurreição » (1872) ; « A Mão e a Luva » (1874).