Le dernier thriller norvégien

Quelques longueurs, mais l'originalité du sujet tient le lecteur en haleine jusqu'au bout

Au début, on se demande bien où tout ça va nous mener. Puis on se laisse prendre au jeu de cette narration hallucinante, cette histoire délurée... Le scénario et la forme en surprendront plus d'uns mais il faut reconnaître que j'ai bien rigolé avec cette approche originale du thriller. Loin d'être le bouquin de l'année, "Le dernier thriller norvégien" est vite lu avec sa dose d'humour et son enquête hors du commun, ce qui en fait un livre que je recommande aux plus curieux.

Trois éditeurs parisiens se retrouvent non pas à Oslo comme le suggèrerait le titre mais à Copenhague pour tenter de répartir chacun avec les droits de traduction du dernier livre du nouveau pape du thriller nordique Grundozwkzson. Au même moment, toujours à Copenhague, un tueur en série "l’Esquimau" zigouille et découpe au nez et la barbe de la police danoise qui a pourtant mobilisé tous ses cadors dont les inspecteurs Bjonborg et Wilander, pour n’en citer que deux, le tout dans un décor tout droit sorti d’un catalogue IKEA... Un véritable casse-tête que Sherlock Holmes himself va tenter de résoudre. Et oui c’est totalement déjanté ! Sauf qu’avec ce polar ou plutôt cet anti-polar complètement perché, Luc Chomorat, s’interroge sur les nouveaux codes de la littérature à l’heure du numérique et des liseuses n’épargnant ni les auteurs, ni le monde de l’édition ni celui des lecteurs. C’est caustique, plein d’humour et finalement très intelligent pour peu qu’on dépasse le premier degré ! Loufoque ? Élémentaire !