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Résumé
L'ouvrage de L.-P. Delestrée est l'aboutissement de l'étude pièce par pièce d'environ 12000 monnaies découvertes dans la partie occidentale de la Gaule Belgique, depuis en 1977. Des documents nouveaux et particulièrement précieux parce qu'ils proviennent pour la plupart de fouilles méthodiques permettant de les exploiter avec un contexte archéologique complet... Constatant que les inventaires analytiques traditionnels aboutissaient à un foisonnement inextricable de catégories typologiques, a choisi une voie toute différente : relativiser la diversité des types et de leurs variétés en l'intégrant dans de grands ensembles, établir site par site une sorte de fiche d'identité qui définisse soit la spécificité de celui-ci, soit sa conformité avec une dominante commune à plusieurs sites ; rechercher ensuite dans quelle mesure les groupes ainsi constitués peuvent être confrontés à l'identité historique et territoriale des états-peuplades susceptibles d'avoir commandité les monnayages... La faculté de battre monnaie étant une des manifestations exemplaires de l'existence d'un pouvoir établi, d'une certaine structure de gouvernement ou d'une certaine forme d'état, les analyses de L.P. Delestrée débouchent sur un problème d'actualité, celui du stade d'évolution de l'état-peuplade gaulois au moment de la conquête romaine ; l'état-peuplade, c'est-à-dire ce que les Romains appellent la civitas, avec ses subdivisions en pagi, plus ou moins autonomes, plus ou moins fédérés en préservant leur identité génétique, religieuse, politique et militaire. La conviction de L.P. Delestrée, qui apporte ainsi une contribution importante au débat, c'est qu'on a, dans la partie de la Gaule Belgique qu'il étudie, la preuve archéologique que les grands sanctuaires étaient les centres émetteurs de la civitas ou du pagus et qu'ils détenaient, soit en propre, soit par délégation, une telle prérogative de pouvoir... D'après la préface de Christian PEYRE