Mort à créditLouis-Ferdinand Céline
10 éditions
Mort à crédit
Gallimard, 2002
Grand Format
Louis-Ferdinand Céline
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3 avis sur ce livre
- Pierre- 05/07/2023On ne meurt pas de dettes, on meurt de ne plus pouvoir en faire« Elle [ma mère] a tout fait pour que je vive, c'est naître qu'il aurait pas fallu » « Mort à crédit » : Roman de l'enfance de Ferdinand Bardamu - l'alter ego de Céline que le lecteur a rencontré au préalable dans « Voyage au bout de la nuit ». Une enfance placée sous le signe de la culpabilité. Ferdinand enchaînera les échecs au point de causer, malgré-lui, la ruine de ses parents. Au-delà de ces figures parentales dysfonctionnelles, toutes les rencontres avec le monde des adultes que la vie placera sur sa route apporteront son lot de désillusions. Seul l'oncle Édouard, figure adulte pondérée, apportera un minimum de réconfort au jeune garçon. Ses interventions, bien que sporadiques, se révéleront à chaque fois décisives dans la vie de Ferdinand. Dans ce second livre, Céline libère sa prose, tord la langue, use d'un langage argotique, particulièrement ordurier. Un goût certain pour la pourriture dans des descriptions qui inondent le lecteur jusqu'à la nausée. Cette dernière est d'ailleurs le thème récurrent du livre. C'est suite à un malaise et une fièvre délirante, que nous revivons l'enfance de Bardamu dans un immense flash-back. À bien des égards, la prose célinienne dérange, elle met en lumière les vices humains. On oscille entre la trivialité qui éructe au fil des pages et une certaine poésie surannée, des aphorismes à la portée universelle et définitive. Comme deux roses sur un tas de fumier qui n'attendent que le lecteur pour être cueillies. Quand on prend du recul sur ces pages, on est saisi par la vision de ce texte criblé de points de suspension. Comme si Céline lui faisait subir la même trépanation dont il a prétendu avoir lui-même été l'objet. Avec pour résultat un rythme, un phrasé unique. On comprend alors aisément la fascination qu'il a pu exercer sur le dialoguiste Michel Audiard. Tout le cinéma français d'après-guerre des Gabin, Blier, Ventura... c'est la langue de Céline qu'il récite. Le parlé de la rue… le langage de la vie…160
- Francky the reader- 25/07/2022Passion pour CélineJ’ai lu mort a crédit juste après voyage au bout de la nuit. C’est le même style d’écriture, direct, argotique, imagé, assez moderne malgré un vocabulaire ancien. Je me découvre une passion pour Céline 😉60
- Cricket- 30/12/2021Longs dialogues avec l’argot de l’époque qui n’aident pas à une lecture fluide.Cet homme a eu une enfance bien difficile.10
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