Nous étions nés pour être heureux

Cette lecture est passée comme une lettre à la poste, je l’ai lue d’une traite ! Il ne s’y passe rien d’exceptionnel, c’est une belle parenthèse. J’en sors ni frustrée ni rassasiée. Je me demande juste pourquoi ce choix de titre..

Autour d’une table, Paul et ses 9 frères et sœurs sont là pour se retrouver, se pardonner et faire bonne figure. Chacun à tour de rôle prend la parole et partage ses impressions sur la vie qu’ils ont pu vivre avec leurs parents, Toto et la baronne. Ce roman m’a plu pour sa tournure sociologique et intellectuelle. Mais… Je ne suis pas convaincue (long - ego - huis clos - …).

Ce livre, s'il n'est pas extraordinaire en soi (surtout après le magnifique "Eugenia"), a le grand mérite de mettre en perspective l'ensemble de l'œuvre autobiographique de Duroy. Du récit de l'enfance, "Priez pour nous" et surtout "Le chagrin" (pièce maîtresse et chef d'œuvre), à "L'absente" (sur sa mère), en passant par "Colères" (les problèmes avec son fils), "Vertiges" (la vie avec sa seconde femme), "Échapper" (le séjour en Allemagne), tous les pièces du puzzle de la vie de l'auteur se recollent autour de l'ensemble des frères, sœurs, enfants, petits-enfants, le temps d'un déjeuner. Et toute l'œuvre autobiographique de Duroy prend un sens : pourquoi écrit-il en permanence sur son histoire, à rabâcher sans cesse les mêmes événements, à décrire de mille manière les mêmes personnages ... Une clé précieuse pour qui a lu l'ensemble des livres autobiographiques de Duroy.

Une lecture agréable, un brin monotone et lente. Pas un coup de cœur malgré une écriture fluide.

J'ai acheté ce livre après avoir écouté Lionel Duroy, invité chez Laure Adler, dans "L'heure bleue" au sujet de son livre, "L'homme qui tremble".""Nous étions nés pour être heureux", ce titre comme si cette famille avait raté son rendez vous avec le bonheur. Finalement, je n'ai pas réussi à poursuivre le livre, paresse, pas le bon moment ? Je le met en attente.