Lettres à l'ado que j'ai été

Un livre rempli d’amour et de tendresse. Un livre qui pose la réelle question de la confiance en soi et de l’épreuve de l’adolescence ou de jeunes adultes. Les incompréhensions d’un monde souvent jugé sans jamais être écouté. Dénonciation de la dictature de l’apparence au profit de la santé mental, ce livre permet un réel soulagement du lecteur sur sa propre vision grâce à beaucoup d’humour, d’auto dérision et de bienveillance. Un livre à lire AU MOINS une fois dans sa vie. Merci.

Lettres à l’ado que j’ai été est une jolie et riche entreprise, un recueil épistolaire doux et chaleureux, chapeauté par Jack Parker, auteure d’un premier ouvrage tout aussi bienveillant sur les menstruations. Le livre, dont les droits d’auteurs sont reversés à l’association « Marion la main tendue » qui lutte contre le harcèlement scolaire, est un hymne à la tolérance qui ondule entre divers sentiments : tantôt élégiaques, tantôt amusantes, ces lettres prônent l’auto-dérision mais surtout la clémence et l’indulgence, dont peu font preuve pendant l’adolescence. Ces missives aux accents intimes embrassent un caractère universel et transgénérationnel, et viennent alors gratter la solitude que peut ou a pu ressentir le·a lecteur·rice. Pour autant, l’ouvrage n’est selon moi pas à lire sans interruption mais bien à parcourir de temps en temps, le délice y sera davantage perceptible et ne sera pas ébréché par une éventuelle lassitude qui peut gagner le·a lecteur·rice tant les témoignages se ressemblent (à juste titre). Si les tonalités des lettres sont singulières, les thèmes et mêmes certains propos sont répétitifs et cela peut malheureusement entacher la lecture. Le plaisir est néanmoins bien présent, et le·a lecteur·rice devient vite complice de l’optimisme ambiant qui saura dessiner un sourire tendre rassurant sur leur visage.

C'est un avis positif pour ma part sur un livre d'une forme peu ordinaire avec des lettres destinées à l'ado que ces auteurs ont été.

J’ai pleuré un max c’était trop bien.