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Résumé
Les archives médiévales de Montferrand sont parmi les plus riches du Midi de la France et conservent une série très fournie de comptes en langue d'oc, qui s'échelonnent du milieu du XIIIe siècle à la fin du XIVe siècle. Après avoir édité en 1985 le premier registre (1259-1272), R. Anthony Lodge poursuit ici la publication scientifique d'une comptabilité consulaire exceptionnelle, dont l'intérêt est tout autant historique que linguistique. Cette édition livre une source de première importance pour les recherches actuelles sur la fiscalité urbaine à un moment clé dans la construction de l'État au Moyen Âge, le règne de Philippe le Bel. Au-delà de la vie quotidienne de la «bonne ville» auvergnate, les comptes révèlent ainsi le poids grandissant des gens du roi et de l'impôt royal dans l'administration consulaire. Située en domaine occitan, la ville de Montferrand n'est guère éloignée des dialectes de langue d'oïl les plus méridionaux. Cette localisation font des comptes un observatoire socio-linguistique idéal pour saisir le clivage entre langues d'oc et d'oïl et son évolution au bas Moyen Âge.