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Résumé
Quand Miyazaki rend hommage à Saint-Exupéry... Notre beau monde est vraiment devenu un tertre de termites. À présent, au XXIe siècle, les avions postaux pilotés par Mermoz ou Guillaumet n'existent plus. En tout, c'est le souci d'éviter l'imprévu qui prévaut, les biens matériels abondent, et il est désormais difficile de distinguer l'essentiel de l'accessoire. Les quantités qui nous inondent faussent la qualité dans tous les domaines. Pourtant nous devons progresser sans relâche vers la nature humaine. Malgré le torrent de haine, impossible à endiguer, de l'Histoire qui nous emporte dans son flot, tant que nous nous efforçons d'être des hommes, la noblesse ne peut pas se perdre tout à fait. Tout en le croyant, chacun de nous, petit termite parmi des milliards d'autres, va certainement continuer de porter dans ses bras un être assassiné - même s'il n'a pas la stature de Mozart -, continuer aussi d'assassiner Mozart. Saint-Exupéry craignait que Mozart assassiné devienne vite capable d'aimer une musique pourrie de cabaret. La crainte que nous ne soyons déjà cette musique de cabaret au toit troué s'impose à moi de jour en jour avec plus de force. Et pourtant, dans le tertre des termites, des enfants ne cessent de naître. Pour être blessés, et poussés de force dans un moule... C'est vrai, nous portons une plaie qui n'en finit pas de se déchirer. Mais pourquoi cette incapacité de nous réjouir malgré tout devant ces enfants nouveau-nés ? Alors qu'ils sont là, et recèlent en eux tous les possibles... Alors qu'ils sont la preuve vivante que le monde est beau... Dans un monde qui n'a déjà plus rien d'un tertre de termites, l'espèce humaine menace de devenir la cellule cancéreuse de notre étoile ; mais si elle la dévore bientôt tout entière, les termites auront encore au moins le recours de décrire, avec leur écriture de termites, la beauté du monde.