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Résumé
La première partie du Journal de Klaus Mann, publiée sous le titre Les Années brunes (1931-1936), nous montrait un esprit ondoyant au moment où s'effondrait l'univers de sa jeunesse. Les cabarets à Munich, l'agonie de la République de Weimar, l'arrivée de Hitler au pouvoir, le début de l'exil dès mars 1933 : Klaus Mann, intellectuel européen, vivait dans le tumulte. Après septembre 1938 et son exil aux Etats-Unis, le ton du Journal s'assombrit encore. Les noms de Wystan Auden, Christopher Isherwood, Aldous Huxley, Fritz Lang reviennent souvent dans un tourbillon de rencontres mais Klaus Mann a perdu l'espoir. Dans le monde de l'après-guerre, de retour en Europe, Klaus Mann ne trouve pas sa place. L'indifférence de son père, Thomas Mann, les injections de morphine, l'insomnie, les étreintes à la hâte, tout cela passe dans ce Journal, son seul confident. Ce second volume, haletant, est marqué par l'angoisse d'être entendu, d'être reconnu. «Décidément, il faut en finir», écrit-il. Le 21 mai 1949, par un jour de pluie, à Cannes, Klaus Mann se suicide.