La vengeance du wombat : et autres histoires du bush

J’ai adoré retrouver Kenneth Cook dans ses aventures abracadabrantesques ! C’est frais, vivifiant, dépaysant, incongru et drôle. Un savant petit cocktail qui vous transporte sur les terres sauvages d’Australie, dans le bush, au milieu de cette faune et flore si singulières (et ô combien dangereuses, c’est à vos risques et périls, vous êtes prévenus) ! On y rencontre des aborigènes apprentis astronautes, des wombats cannibales, des kangourous peu reconnaissants, des koalas explosifs et tout un tas d’hommes rudes et dénués de sens commun… Chaque chapitre constitue une anecdote, d’une dizaine de pages, sans lien les unes avec les autres. L’auteur nous partage ainsi les situations absurdes voire grotesques dans lesquelles il s’est retrouvé empêtré “malgré lui”, faisant fi de tout bon sens, et nous les conte avec une ironie redoutable et un sarcasme à toute épreuve ! Un régal. J’ai souvent souri, si ce n’est ri franchement, à la lecture de certains passages. La plume de Kenneth Cook est immersive, fluide et addictive, le lecteur en redemande ! Une question s’impose, encore et encore : tout ceci est-il vrai ? Ou n’est-ce que l’imagination prolifique d’un superbe conteur ? Le doute demeure complet et intact. Il faut bien admettre que toutes ces histoires semblent totalement invraisemblables ! Mais, on est alors en droit de se demander, comment pourrait-on avoir l’idée d’imaginer de telles choses ? Ce serait pousser le vice, indubitablement… A noter cependant que certaines de ses nouvelles sont assez… “horribles”, et peuvent heurter la sensibilité. Notamment celles avec les buveurs de l’Outback, des hommes désespérés et plutôt cruels envers la faune locale, et leurs semblables en général. Ici, l’humour noir est à son diapason ! Bref, une petite lecture légère, et tellement drôle, qui constitue un parfait interlude entre deux romans plus exigeants !