Lumière pâle sur les collines

J'ai choisi ce livre car j'avais adoré "auprès de moi toujours" autant qu'il m'avait glacé le sang. Mais ce livre est des plus étrange. Nous naviguons entre les souvenirs d'Etsuko au Japon quelques temps après la bombe atomique sur Nagasaki et son présent quelques temps après le suicide de sa fille aînée qui ne s'est jamais acclimaté a l'Angleterre, au nouveau mari de sa mère et sa petite soeur. L'ensemble est déroutant. Je suis allée voir sur internet si il existait une explication de ce texte, un élément que j'aurais loupé...

Je l'ai lu en anglais. Tout le livre, je me suis demandée si et quand l'Etsuko du Japon allait rejoindre l'Etsuko d'Angleterre, mais ces deux personnages ne se rencontrent jamais. Le contraste est tellement saisissant entre ces deux ambiances qu'on ne sait jamais si c'est la même histoire. L'Etsuko japonaise vit dans un monde toujours traditionnel, machiste, mais où sa génération commence à tourner le dos à l'ancienne. L'Anglaise vit totalement sa vie de femme occidentale. Sachiko s'accroche à un rêve sans que nous sachions si elle y parvient. Et la fin... elle renverse tout et nous plonge encore plus dans l'incertitude. J'ai pris une claque avec ce livre qui pourtant ne laisse rien supposer dans son écriture qu'il sera si bouleversant.

Nikki est arrivée de Londres pour rendre visite à sa mère Etsuko. Quelques jours pour se remémorer l’après-guerre là-bas au Japon à Nagasaki, son amie Sachiko et sa fille Mariko. Raconter la vie là-bas, le poids de la culture et tenter de comprendre l’absence, l’arrachement des êtres. Un très beau livre, à l’écriture claire qui se lit comme un murmure.

La beauté des dialogues qui disent beaucoup de choses en ne disant rien. La retenue constante des personnages. L’angoisse et l’incomprehension qui plane tout le long du récit. La césure entre le personnage de maintenant et celle qu’elle était avant. Un livre mystérieux d’une beauté à couper le souffle