Les choses humaines

Ce roman s’empare avec brio de sujets polémiques : féminisme, viol, consentement, jeunisme, lutte des classes, montée du communautarisme… Il rend compte de la difficulté à trancher dans une affaire de viol qui plus est très médiatique et remet en question le principe de présomption d‘innocence.

On ferme le livre lu très rapidement et on réfléchit à cette situation qui boulversé leurs vies, aux parcours des différents personnages , à la photographie qui est donnée de certains milieux de la société française à une époque précise ...

sujet d actualité ! éternelle question sur le consentement.. magnifique plaidoirie à la fin du livre.

J’avais envie de sortir de mes polars et de lire des œuvres plus engagées, et je n’ai pas été déçue . Bien au contraire, ce livre est terriblement intéressant . Terriblement, oui, car il aborde un sujet difficile à coup de #metoo et de violence médiatique . Intéressant, car il pose la question du après, des conséquences pour la victime, mais aussi pour l’agresseur présumé . On est transporté dans un procès aussi bien médiatique que judiciaire, et le livre interroge notre conscience de témoins et acteurs de la société . A l’heure où les posts Twitter ont plus de valeur que les articles de grands périodiques, on se demande si le présomption d’innocence existe encore . Sommes-nous devenus les véritables juges d’une cour de justice invisible ? On y perçoit également un autre sujet, tout aussi important : le déclin . Le déclin de toutes ces histoires d’amour . Le déclin du bonheur . Le déclin de ces brillantes carrières . Le déclin de l’image médiatique . Le déclin de la mémoire physique, en opposition à une mémoire collective qui n’oublie rien et ne pardonne rien . La chute qui succède la réussite inébranlable de tous ces destins brisés . On nous pose un regard très neutre sur la situation en nous donnant tous les indicateurs . On survole les témoignages et on attend cette certitude qui va nous confirmer que oui, c’est un salaud, et que oui, il est bel et bien coupable, qu’on va nous aussi, pouvoir le condamner à un bûcher public . On nous plonge au sein de l’hypocrisie humaine, de ces convictions publiques assumées, qui, une fois qu’on est calfeutré chez soi, nous font l’effet d’une brique dans l’estomac . De cette façade sociale parfaite, qui cache les pires démons de l’âme humaine. Ne croyez pas ce qu’on veut vous faire croire, tout le monde souffre et tout le monde vous ment . Les violences qu’on s’inflige à soi, les violences qu’on inflige aux autres, les choses humaines qui nous rendent parfois si inhumains .

quel roman! je l’ai dévoré, cette histoire de viol et ces accusations qui pèsent sur cette famille m’ont fait me questionner tout au long de ma lecture. je trouve que l’auteur a une écriture unique, simple mais poétique à la fois, elle relate la société actuelle, sans vergogne et nous questionne par les multiples preuves qu’elle amène tout au long du roman. j’avoue ne pas avoir su trancher entre les deux au sein de ma lecture. ainsi, quoi qu’en dise les gens, elle montre la difficulté du métier de magistrat, très souvent persécuté pour les peines qu’il prononce. un réel ouvrage de réflexologie que je conseille fortement.