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Résumé
Réunies ici pour la première fois, quinze précieuses lettres écrites du Vél' d'Hiv nous plongent avec une très forte émotion dans la réalité vécue de la déportation. Les 16 et 17 juillet 1942, 4 500 policiers sont mobilisés pour réaliser la plus grande rafle à l'encontre des Juifs jamais organisée dans Paris et sa banlieue. 12 884 personnes sont arrêtées : 3 031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants. Les individus ou familles sans enfants seront dirigés sur le camp de Drancy, les autres, avec enfants, vers le Vélodrome d'Hiver. Dans ce lieu, jusque-là temple du sport, des milliers de personnes vont tenter de survivre pendant plusieurs jours. Les 6 000 Juifs envoyés à Drancy seront déportés rapidement, ceux du Vel' d'Hiv sont transférés dans les camps du Loiret, de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Le 22 juillet, soit six jours après le début de la rafle, le Vel' d'Hiv a été entièrement évacué. On parle beaucoup et souvent de la rafle du Vel' d'Hiv. Mais à y regarder de plus près, on ne sait pas grand chose. Seuls une photo, quelques documents et des lettres disent la violence de l'arrestation, les conditions dramatiques de l'enfermement, la faim, les maladies, le bruit, les odeurs... À travers eux on a découvert l'enfer du Vél' d'Hiv. Ces lettres, ce sont quelques mots jetés à la hâte sur un bout de papier, remis à des mains complaisantes. Pour plus de 8 000 personnes internées au Vél' d'Hiv, moins de vingt lettres ont été retrouvées. Pour la plupart inédites, elles étaient conservées aux archives du Mémorial de la Shoah. Pour la première fois, les voici rassemblées et publiées dans cet ouvrage. Toutes sont clandestines puisque qu'aucune correspondance n'était autorisée. Ces lettres sont terrifiantes de vérité, de détails. Mais elles constituent aussi malheureusement seulement le point de départ de l'horreur puisque, à une exception près, toutes les personnes dont nous reproduisons les lettres dans ce volume vont être assassinées dans les camps de la mort. En dehors de ces quelques mots tracés de leur main, il ne reste pas grand-chose d'eux.