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Résumé
Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle de 2002 et de l'annonce de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le duel final, les chaînes de télévision en général et TF1 en particulier ont été portées au premier rang des accusés. Hommes politiques, journalistes de presse écrite, observateurs se voulant autorisés et simples citoyens, tous ont critiqué la façon dont celles-ci avaient traité l'insécurité. On reprochait à l'instance télévisuelle son manque d'investigation, de rigueur intellectuelle et de distance critique, et son désir de rechercher l'audience. On déplorait alors son absence de tentative pour relativiser le phénomène sécuritaire et par là même d'avoir fait - sciemment pour certains - le jeu du FN. Quel que soit le degré de véracité de ces accusations, ces dernières soulèvent un certain nombre d'interrogations, notamment sur la façon dont les télévisions en général ont abordé l'insécurité dans le cadre de la campagne présidentielle; et par extension sur le rapport qu'entretiennent les journalistes avec la société sur ce thème complexe et éminemment politique. C'est à la compréhension de ce phénomène - et par extension à la capacité de la télévision à expliquer le social - qu'est consacré cet ouvrage. Après être revenu, dans un premier temps, sur les représentations successives du thème de l'insécurité dans notre imaginaire social, il analyse l'information en tant qu'elle se concrétise dans un produit fini - les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2 - d'un point de vue sémio-discursif. Puis, il approfondit cette perspective en s'interrogeant sur la réalité sociale de cette insécurité et - à travers l'examen de son processus de télévisualisation - sur les règles de fonctionnement du discours d'information télévisuel et de ses contradictions structurelles. Photo de couverture: Julien Mewes (à partir d'images de JT de 20 heures de TF1 et France 2).