La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Quand l'empereur était un dieu Julie Otsuka Le sujet de ce roman, déjà, ne laisse pas de surprendre - mal informés que nous sommes : les camps de concentration aménagés (fort discrètement) en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'usage des citoyens d'origine japonaise. Si Julie Otsuka a choisi la fiction, elle avoue volontiers que l'histoire qu'elle raconte évoque de très près celle de ses grands-parents, paisibles Californiens qui n'avaient aucune raison de cacher leur ascendance japonaise, arrêtés et déportés par le F.B.I. en décembre 1941, au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, et qui furent maintenus derrière les barbelés, dans des conditions inimaginables, jusqu'à l'été de 1945. Rien que pour ce qu'il raconte, et que l'on sait si peu, le livre de Julie Otsuka vaudrait d'être lu. Mais le miracle est ailleurs. Le miracle, c'est qu'il nous rend témoins de cette histoire en usant de mots qu'on n'attend pas, dans un style si nu, glacé presque, si violemment débarrassé de toute émotion, de toute protestation, que le peu qu'il livre est insoutenable. Insoutenable de sérénité, on voudrait dire de poésie si le mot n'avait l'air ici à ce point incongru. Julie Otsuka n'en est qu'à ses débuts, certes. Mais c'est un écrivainné qui parle ici - ce que la critique anglo-saxonne unanime n'a pas manqué de noter : « Un premier roman bouleversant, sans une once de sentimentalisme... Julie Otsuka tient sa rage en laisse d'une main ferme, laissant sourdre comme une lumière par-dessous les terribles aspérités de son récit. » PUBLISHERS WEEKLY « Un récit qui vous saisit dès la première phrase et ne vous lâche plus... Une maîtrise qu'on n'attend absolument pas d'un premier roman. » THE CHICAGO SUN TRIBUNE « Aussi fascinant, dans son extrême brièveté, qu' Une journée dans la vie d'Ivan Denissovitch de Soljenitsyne. » SEATTLE TIMES