Our wives under the sea

Julia Armfield nous propose son propre conte de la petite sirène. Bien loin de la douceur chatoyante du Disney, Julia vient faire de l'ombre a Andersen, a sa tragédie amoureuse et surtout a son gout pour le sombre. Avec beaucoup de poésie elle nous presente ce couple (Miri et Leah) touchant parce que particulièrement réaliste. Ces 3 femmes sont si douces que l'on en vient à desesperer de ces parties que l'on a pas vu : je regrette de n'avoir vu Leah, la vraie Leah, que sous les yeux transis d'amour de Miri, de n'avoir vu de Miri que cet agacement et cette souffrance sans nom, et non pas cet enthousiasme que Leah lui prête. Et pour ce qui est de julia ... je regrette simplement que de ne pas en avoir lu d'avantage. A mettre entre les mains de ceux prets à rêver ou plutôt cauchemarder des abysses et d'amour.

Our Wives Under the Sea de Julia Armfield est une lecture courte, prenante et déboussolante. Ce livre nous présente l’histoire de Miri et Leah, deux femmes mariées et épanouies à la leur relation douce et émouvante. Leah part un jour pour une période (annoncée) de trois semaines pour son travail, elle effectue du catalogage en fonds-marins et observe la vie sous-marine. Son absence se prolonge finalement pour atteindre six mois. Quand Leah finit par revenir, c’est une version différente d’elle qui remonte à la surface. Une version changée, une version marine de Leah. C’est un livre qui se lit très rapidement, il vous absorbe totalement par son étrangeté et sa poésie. L’écriture est très fluide, très agréable et très douce. J’ai particulièrement apprécié la double narration et le chevauchement des deux récits. Un chapitre sur deux est mené par Miri et nous présente les événements qui se déroulent depuis le retour de Leah ainsi que sa vie pendant son absence. L’autre moitié des chapitres représente le récit de Leah et traitent alors de ses mystérieuses péripéties sous-marines. Malgré ses aspects mystérieux et presque horrifiques proposés par les créatures marines et la transformation de Leah, le véritable sujet du livre est tout autre. Il traite en réalité de deuil, de l’acte de laisser partir les personnes disparues, de tourner la page. Il faut laisser la marrée emporter les morts et les souffrances qu’ils laissent derrière eux. Le deuil de Miri par rapport à sa mère et à Leah rythme le récit et ses réflexions. Les thèmes de deuils et de relations lesbiennes étaient menés avec douceur et poésie. La mélancolie et la tendresse du récit m’ont particulièrement touchée. Il s’agit donc d’une histoire touchante que j’ai particulièrement appréciée !