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Résumé
« Je trouve un article de 1919 dans le Journal of Roman Studies et je lis deux phrases, qui soudain me semblent plus fortes que toutes celles que je lis depuis des jours et des jours : - Honoria a aimé un affranchi. - Honoria a demandé Attila en mariage. « Je repose l'énorme recueil. C'est elle. Y a-t-il un mot pour désigner le coup de foudre d'un auteur pour un personnage ? Amical, scriptural ? Cet article m'était destiné. Le cumul de ces deux faits, aimer un affranchi et demander Attila en mariage, me rend Honoria irrésistible. Tout de suite sa façon d'être libre dans ses amours, transgressive (elle est quand même soeur d'empereur), m'attire. Je sens à l'oeuvre, chez elle, ce que Malraux appelait la destruction de la comédie du monde, et ce monde est l'Antiquité tardive. Honoria a dû être celle qui défie le pouvoir. Celle qui choisit d'être libre. Attila est l'ennemi de Rome et de Constantinople. On pourrait croire aujourd'hui qu'Attila est un bad boy qui aurait mieux réussi que d'autres mais non, Attila est un grand chef militaire et politique, d'un autre type que les empereurs romains chrétiens. Pour preuve, il a dit (dans une lucidité toute Mitteleuropa) : "Mon pire ennemi, c'est moi-même." » Honoria, princesse romaine, est peut-être la première femme moderne. Quel fut le roman de sa vie ? Les historiens perdent sa trace en 449 après Jésus-Christ. Avec un regard amusé et en y mêlant sa vie personnelle, Judith Housez s'est lancée dans une éblouissante enquête qui conduit le lecteur à travers le crépuscule de l'Empire romain, ce mythe fondateur du monde judéo-chrétien dont nous ignorons tout.