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Résumé
Le narrateur, homme lettré, devient ouvrier intérimaire dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne. Dans ce récit proche de l'épopée, il décrit le quotidien de la condition ouvrière, ses gestes, ses bruits, la fatigue et les rêves confisqués tout en se souvenant de sa vie d'avant, baignée de culture et d'imagination. Grand prix RTL-Lire 2019, prix Régine Deforges 2019. Premier roman.
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53 avis sur ce livre
- Néocos- 02/06/2023⭐️⭐️⭐️⭐️ La vie d’un ouvrier, une poésie moderne.« J’écris comme je travaille. À la chaîne. À la ligne. » À la ligne. Toujours. Car le temps d’un ouvrier pour écrire est bref. Car le temps d’un ouvrier pour dormir est précieux. Des phrases simples. Qui s’enchaînent. Car il n’y a pas le temps de réfléchir à de longues phrases. Car il n’y a pas le temps de s’évader si loin de son quotidien. Dans ces phrases se cache une poésie. Une poésie régulière, cadencée, et dont le sujet est prosaïque ; comme la vie de l’ouvrier qui est chronométrée et attachée à l’exécution d’une tâche précise, division du travail oblige. Un livre aussi beau que ancré dans la réalité. Car il décrit la vie d’un intérimaire. Car nombreux ont été intérimaire. Et nous nous ressemblons tous : l’attente des pauses cafés ; accélérer la cadence pour son efficience ; le nouveau peu investi qui retarde l’équipe ; la fatigue après le travail ; se coucher en pensant que le lendemain, il faut y retourner ; le collègue qui parle trop ; celui à qui il manque des doigts ; attendre le 11 du mois ; les patrons qui n’aident pas ; le jour de l’inspection pour lequel, pour une fois, le ménage à été fait et les équipements de sécurité sont bien portés ; l’on compte les jours, les heures, les minutes, les secondes. Un livre touchant, notamment les développements sur l’abattoir. Un livre touchant. Car il décèle la poésie dans un milieu où l’on ne l’attend pas. Car il donne de la beauté à un monde qui n’en a pas.60
- Elodye- 24/06/2021Une grande claque⭐⭐⭐⭐/5 Je vous recommande vraiment de lire ce livre. C'est un témoignage poignant de la vie d'un ouvrier duquel nous suivons les pensées en permanence. L'auteur nous délivre une vérité que nous avons déjà l'impression de connaître mais qui nous chamboule. C'est une lecture essentielle pour comprendre la société. Le livre se lit facilement, la plume de l'auteur est magnifique et nous plonge dans ce flot incessant de pensées qui traverse le personnage.60
- magnus lemigou- 23/07/2022InclassableIl faut le lire. C'est envoûtant, cela tient au style. La vie sur une ligne de production dans un abattoir ne peut être aussi captivante. Et bien si. J'ai ressenti une profonde mélancolie à cette lecture. C'est un témoignage qu'il faut avoir lu.50
- Katouchka- 03/05/2021Whaou...Littéralement sonnée par la lecture de « À la ligne, Feuillets d’usine » de Joseph Ponthus. Un récit lu sans respirer. 260 pages sans ponctuation. « J’écris comme je travaille à la chaîne à la ligne ». Un rythme qui ne tolère pas la pause. Parce que Joseph raconte ce qu’il vit, lui qui a fréquenté hypokhâgne et khâgne. Lui qui a été éducateur spécialisé dans la région parisienne. Lui qui, par amour, a suivi son épouse dans sa Bretagne. Et là bas, du boulot dans ses cordes, et bah, il en trouve pas. Et comme il faut bien manger, il est inscrit dans une agence d’intérim qui l’envoie une fois dans une poissonnerie industrielle, une fois dans un abattoir. À l’usine, quoi. Une fois la nuit, une fois le jour, parfois à la dernière minute, parfois en changeant l’horaire à l’ultime moment. Esclave du bon vouloir de l’agence. Mais bon, l’agence lui donne un travail, tout aussi précaire soit il, alors... À l’usine, il vit le froid, l’abrutissement du travail à la chaîne, la puanteur, les machines qui se déglinguent, le sang omniprésent de l’abattoir, les mamelles et les oreilles encore toutes chaudes qui tombent dans le bac à rebut après la découpe de l’animal, la merde des bêtes qui défèquent de trouille avant d’être tuées, le poids des carcasses qu’il faut pousser sur des rails, l’épuisement, et le mot est faible, de la fin de journée. Le soir, malgré la fatigue, il écrit, il écrit pour tenir. Et en sort un récit puissant, intense. Après cette lecture, on ne peut que tirer un grand coup de chapeau à ces hommes et ces femmes, les inaudibles de la société, qui triment quotidiennement dans des conditions peu enviables. A lire, vraiment.50
- AlexiaGDLY- 04/02/2023MagnifiqueLu en quelques heures ; écriture et sujet bousculant mais ancré dans la réalité. A lire absolument !40
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