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Résumé
Après A marche forcée de Slavomir Rawicz (Phébus, 2002), réédité sur les conseils de Nicolas Bouvier, inoubliable témoignage d'un Polonais évadé des camps russes pendant la guerre et qui traversa quasi toute l'Asie à pied du nord au sud, on remet ici au jour un autre classique de l'aventure vécue, publié en 1955 et restitué aujourd'hui dans une nouvelle traduction. En août 1944, Clemens Forell, infortuné soldat allemand enrôlé sous la bannière du Reich, laisse derrière lui femme et enfant pour aller se battre sur le front russe. Un an plus tard, capturé par l'Armée rouge, il se voit refuser le statut de prisonnier de guerre et écope d'une condamnation à vingt ans de bagne - car il s'agit de fournir en main-d'oeuvre les terribles mines mises en exploitation par Staline au-delà de la Kolyma, près du détroit de Béring... Après trois longues années passées sous terre, dans des conditions effroyables, Forell parvient à s'évader et entame une odyssée terrestre dont il ne mesure pas d'abord l'impossibilité. Il ne sait qu'une chose: il doit faire route vers le sud-ouest, sans faiblir. Il connaîtra le froid de la toundra, la faim, les loups, le découragement, la peur - la peur surtout. Mais aussi les rencontres inespérées, les inconnus qui prennent des risques pour lui venir en aide... Au bout de trois ans et deux mois de marche, après quatorze mille kilomètres d'errance traquée (il ignore le russe et se trouve toujours à la merci d'une dénonciation), il parvient à la frontière de l'Iran, en vue de la liberté... Une aventure parfaitement inhumaine, ramenée par le courage et l'entêtement à vivre aux dimensions de la simple humanité. Traduit de l'allemand par Philippe Legionnet