L'art de vivre à Marrakech

Jardins aux fragrances délicates, avenues plantées de palmiers, d'orangers et de rosiers, riyads enchantés dans lesquels s'épanouit un art de vivre insoupçonné, évoquent avec la Palmeraie le sentiment d'exception que suscite le Maroc dans l'esprit des Occidentaux. Épris de Marrakech où il séjourne fréquemment, José Alvarez nous en fait découvrir les trésors architecturaux, l'histoire, les jardins, mais aussi les aspects les plus secrets. Il nous entraîne vers le désert, sur la route des casbahs, celle de l'Ourika jusqu'aux cimes enneigées de l'Atlas ou vers l'océan si proche. Nous poussons avec lui les portes des maisons d'hôtes, des restaurants, des cafés, des pâtisseries... Nous découvrons les souks, et le savoir-faire séculaire des artisans. Un carnet d'adresses permet aux promeneurs de s'attarder sur les lieux photographiés, de ressentir les douceurs du Maghreb. Par quels stratagèmes Marrakech, durant plus de deux siècles capitale du Maroc auquel elle donna son nom, s'impose-t-elle à notre admiration? Le sentiment d'enchantement est sans nul doute suscité par sa physionomie et par l'harmonie qui a présidé à son développement au cours de son histoire, vénérant une seule idole, la beauté! Dès sa fondation par une peuplade berbère, les Almoravides, elle sut recourir, de tout temps, aux talents extérieurs et en particulier à ceux de l'Andalousie pour revivifier ses coutumes, au demeurant composites. Aujourd'hui encore, c'est la parfaite précision de son dessin qui s'impose, ainsi que la diversité de son architecture et la profusion insoupçonnée de ses archipels de verdure, disposés avec grâce dans un océan de terre rose. La cité impériale du Sud a de tout temps en effet montré un goût insatiable pour les jardins, qu'ils soient publics ou privés. Humaniste, elle demeure le sanctuaire d'une certaine liberté d'esprit, le repère du goût et de l'art de vivre. Autre trait de séduction, et non des moindres, chez cette envoûtante héroïne, ce sont les gens, leur sincérité, la souplesse avec laquelle ils ont su apprivoiser les étrangers, les aimer et s'en faire aimer. L'une des plus grandes surprises pour le voyageur qui découvre Marrakech n'est-elle pas ses habitants, qui ajoutent l'enchantement du regard à celui de l'esprit? Car Marrakech est aussi synonyme d'artisanat, et ses étoffes, ses ornements, ses coutumes vestimentaires, le goût inné des Marrakchis pour la beauté et la fête irradient sur la ville tout entière. José Alvarez et Christian Sarramon, qui la connaissent bien, nous font découvrir les plus beaux atours de cette cité aux portes du désert.