Des souris et des hommes

Dans ma trop courte vie de lecteur, j'ai lu des romans me faisant comprendre que, parfois, la vie était compliquée pour les gens brillants. Pour ces personnes avec une compréhension trop grande de ce qu'il se passe autour d'eux. Cette sublime histoire d'amitié de Steinbeck m'a fait comprendre que ce même monde pouvait être aussi être cruellement difficile pour les gens simples d'esprit. C'est ici le cas de Lennie. Par chance pour lui il est aidé par son ami George. Lennie est fort, George est intelligent. Lennie rêve d'une vie simple, George l'aide à l'imaginer. Mais dans cette nouvelle ferme, ce nouveau travail, Lennie va faire l'expérience de nouvelles difficultés qu'il n'arrive pas à comprendre. Qu'il n'arrive pas à appréhender. George va l'aider de son mieux, en espérant que la vie ne soit pas juste trop dure pour Lennie. C'est beau, c'est poétique, c'est émouvant. J'aime ce livre pour ce qu'il transmet. Pas démagogique du tout, laissez-vous emporter dans une Californie en pleine dépression avec deux personnages que vous n'oublierez jamais.

C'est court, intense, presque trop bref tellement on s'attache à nos deux héros. C'est une amitié qui va au delà des convenances, une délivrance des âmes. Et en trame de fond, cette utopie de fermiers. Trop souvent entendue, trop souvent noyée dans le whiskey ou les jambes à tarifs de quelques femmes. Steinbeck parvient, un peu comme Borges d'ailleurs, à nous plonger en quelques lignes dans cette Californie d'avant guerre. Une histoire émouvante, subtile, profonde. À lire sans modération.

A lire !

Je n’oublierai jamais ce livre... L’amitié de George et Lennie prend aux tripes et fait réfléchir quant à la condition humaine et aux rapports que les hommes ont entre eux. Lu 3 fois, je reste toujours autant attristé par la fin..

L’histoire est tellement touchante j’ai mis du temps à m’en remettre quand je l’ai finis. C’est ma maman qui me l’avait conseillé.