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Résumé
Dès sa parution en 1849, Les Sept lampes de l'architecture de John Ruskin a fait événement à la fois par ses illustrations et par ses thèses. Les premières sont reproduites ici telles que Ruskin les fit graver d'après ses propres dessins et les secondes sont de nouveau accessibles dans une traduction entièrement nouvelle et complète qui montre l'ampleur du projet animant un jeune homme à l'époque davantage connu pour ses analyses picturales et sa défense du peintre Turner. Nourri d'une impressionnante connaissance des bâtiments vus et dessinés en Grande-Bretagne et sur en Europe, Ruskin ne plaide pas tant pour une .architecture gothique, seul gage de renouveau esthétique et national, que pour une architecture humaine, épousant les schèmes psychiques d'appréhension de la réalité, fondée sur la vérité des matériaux et le respect du travail nécessaire à sa réalisation. Cette architecture sera belle comme peut l'être la nature, elle sera un don librement consenti par tous les hommes contre les mesquineries et les dissimulations modernes. Pour Ruskin, l'architecture est avant tout d'ordre sensible, elle s'adresse à l'homme auquel elle a charge de donner un lieu au-delà du simple abri. Elle est donc symbolique, elle est matérielle et elle est historique, se déployant à travers tous les « domaines de l'homme » pour conduire :celui-ci à la pleine réalisation de ses potentialités créatrices et politiques. À la fois histoire et traite d'architecture, programme précis pour de futures constructions et pamphlet toujours actuel. dénonçant les effets de la logique. économique, Les Sept Lampes passe de l'esthétique au politique annonçant le réformateur social que devait devenir Ruskin.