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Résumé
Finances publiques, intérêts privés dans le monde romain Cet ouvrage rassemble plus de vingt articles écrits par un spécialiste de la fiscalité romaine, auxquels s'ajoute le texte inédit de son mémoire d'habilitation consacré aux personnels de l'administration financière de l'empire romain. S'adressant à tous ceux qu'intéresse l'histoire de cette construction hégémonique qu'on a souvent présentée comme un modèle de rapacité, ce recueil n'offre pas seulement une immersion dans le monde peu populaire des publicains et des percepteurs d'impôt. En s'efforçant de dépasser les clichés hérités des Anciens eux-mêmes, il propose un regard approfondi et nuancé sur des domaines variés où se croisaient à la fois la sphère des prélèvements d'État et la structure ramifiée de leur appareil de gestion, les partenaires privés, qui profitaient des opportunités offertes par l'affermage des revenus publics, et l'ensemble des populations provinciales, enfin, que le pouvoir romain soumettait à sa demande fiscale tout en présentant le paiement régulier de l'impôt comme la condition de la sécurité qu'il leur garantissait en retour - et qui n'était autre que la fameuse « paix romaine ». Au fond, une question traverse ces pages : l'administration romaine n'était-elle qu'une entreprise sophistiquée de racket impérial ou bien concourait-elle à une forme originale d'association du centre et des périphéries ? This book brings together more than twenty articles by a specialist on Roman taxation, plus his post-doctoral dissertation on the staffing of the Roman Empire's financial administration. For everyone interested in the history of this hegemonic construction, which has often been presented as a model of rapaciousness, this collection provides more than just a plunge into the unpopular world of publicans and tax collectors. In attempting to go beyond the clichés passed down by the Ancients themselves, it proposes an in-depth and nuanced view of varied domains in which the sphere of state levies and the ramified structure of the inspection apparatus intersected with private partners, who made the most of opportunities arising from the farming out of public revenue collection, and all of the provincial populations, which Roman rule subjected to its fiscal pressure while presenting the regular payment of taxes as the precondition for the security it ensured in return - and which was nothing other than the celebrated pax romana. A fundamental question runs through these pages : Was the Roman administration just sophisticated imperial racketeering or did it contribute to an original form of association between the core and the peripheries ?